Aurore Bergé précise le dispositif d’aide d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales

Aurore Bergé était invitée sur France Inter ce lundi 20 novembre.
Capture d’écran France Inter Aurore Bergé était invitée sur France Inter ce lundi 20 novembre.

POLITIQUE - Une aide supplémentaire dans la lutte contre les violences conjugales. Aurore Bergé a précisé ce lundi 20 novembre sur France Inter le montant et le caractère automatique d’une aide financière pour les victimes de violences conjugales. Il s’agit d’une « généralisation » de l’aide d’urgence, dont la création avait été votée au parlement en début d’année.

« Aujourd’hui en moyenne une femme qui est victime de violences fait sept allers-retours entre le moment où elle prend la décision de partir, et le moment où elle part effectivement », a contextualisé la ministre. Une situation qui s’explique d’après la ministre par l’emprise exercée par la victime mais aussi par le fait que les femmes « n’ont pas les moyens » de partir.

« À partir du 1er décembre, dans toutes les CAF ou en ligne, elle pourra demander une aide d’urgence qui lui sera automatiquement versée d’un minimum de 600 euros pour lui garantir justement ces premiers jours où elle pourra partir », a précisé Aurore Bergé, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

Une maladresse, corrigée par l’intéressée auprès du HuffPost quelques heures après cet entretien : il s’agit en réalité d’un montant de 600 euros « en moyenne » et non minimum qui sera versé aux intéressées.

« Ce n’est pas juste une aide financière, c’est être accompagnée et soutenue et avoir l’ensemble des services de l’État qui se mettent à sa disposition pour garantir un départ réel », a ajouté la ministre, sans préciser les modalités de cet accompagnement.

En 2022, quelque 244 300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l’ordre en 2022, une hausse de 15 % par rapport à 2021. Le ministère de l’Intérieur y voyait la preuve « d’une libération de la parole », mais seulement un quart des victimes porte plainte.

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