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Aurore Bergé estime que le "drapeau européen donne de l'urticaire" aux "extrêmes"

"La politique, c'est aussi une affaire de symbole". Invitée de France Inter, Aurore Bergé défend l'adoption d'une proposition de loi Renaissance ce mercredi à l'Assemblée nationale, consistant à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux européen et français sur le fronton des mairies. Face aux critiques de la plupart des oppositions sur la nécessité de ce texte dans le contexte actuel, la patronne des députés du parti présidentiel soutient un "symbole puissant d'attachement à nos valeurs".

Surtout, la séquence a "révélé" "l'hystérie absolue de l'extrême droite et de l'extrême gauche sur ce sujet", glisse avec gourmandise l'élue des Yvelines.

"Le drapeau européen leur donne de l'urticaire [...] ils l'ont en horreur", poursuit-elle, évitant de préciser que les députés du groupe Les Républicains (LR) ont également voté contre ce texte.

Favorables à l'obligation du drapeau français, ils souhaitaient néanmoins que celui de l'Union européenne soit facultatif.

Quel était donc l'objectif initial pour les Marcheurs? Affaiblir le Rassemblement national (RN) et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) en vue des européennes de 2024?

"Afficher nos valeurs"

La séquence a en tout cas provoqué des divisions publiques à gauche entre l'eurodéputée insoumise Manon Aubry et son homologue Yannick Jadot. Cela, au moment même où La France insoumise (LFI) pousse pour une liste commune aux européennes et se heurte notamment au refus catégorique des Verts.

Aurore Bergé se garde bien d'affirmer qu'il s'agissait du but recherché par les Macronistes, insistant toujours sur l'importance "d'afficher nos valeurs". Elle cite en exemple la résolution adoptée par les députées ce mardi pour inscrire Wagner sur la liste des groupes terroristes de l'Union européenne.

"Peut-être que ce n'est pas la priorité des Français, mais c'est un enjeu majeur pour la souveraineté de notre pays, de nos valeurs face aux exactions du groupe Wagner".

Pour autant, Aurore Bergé conclut en évoquant une dernière fois l'aspect stratégique de cette proposition de loi: "Oui, ça opère aussi comme un révélateur de l'hystérie que cela provoque à l'extrême droite et à l'extrême gauche".

Article original publié sur BFMTV.com