Aure Atika : « Le monde est devenu très lisse, très propre, très hygiéniste »

Paris Match. Pourquoi avoir accepté d'être membre du jury de Cinema for Change ?
Aure Atika.
Il faut que le cinéma parle des grands enjeux d'aujourd'hui sous différentes formes. Même si, de l'extérieur, on peut se dire qu'il y a un côté naïf ou militant dans les films présentés, quand on les voit, que ce soit des fictions ou des documentaires, cela va nous toucher au cœur ou au ventre. Cela peut nous donner un coup de pied au derrière pour accélérer les choses. Et aujourd'hui, on en a besoin parce qu'on ne peut plus juste regarder des chaînes d'information qui nous mettent dans des états de stress pas possibles et se dire « Le monde se termine, le monde se termine ». Il faut aussi agir.

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Justement, êtes-vous plus sensible à ces questions environnementales dans vos choix de carrière ?

Oui, mais je trouve qu'il y a encore énormément de progrès à faire sur les tournages. J'ai été sur des projets où l'équipe était assez militante et tenait compte de préoccupations écologiques, mais j'ai aussi assisté dernièrement à des tournages où la prod se faisait offrir des palettes entières de mini-bouteilles d'eau en plastique contre un placement du produit. Bien sûr, il y a toujours des raisons économiques. Après, peu de fictions évoquent ses sujets sociétaux et environnementaux.

Il existe aux Etats-Unis un cinéma militant très important, mais en France, l’écologie est s...


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