"Il aura, à un moment, payé la dette qu'il a": Mathilde Panot estime qu'Adrien Quatennens n'est "pas fini"

La présidente des députés LFI à l'Assemblée Mathilde Panot a estimé mercredi qu'Adrien Quatennens, condamné pour des violences contre son épouse et suspendu temporairement par son groupe, n'était pas "fini".

"Si vous voulez faire cesser les violences sexistes et sexuelles dans notre société, si vous les combattez, c'est parce que vous pensez qu'elles peuvent cesser", a estimé la députée du Val-de-Marne, lors d'une conférence avec les journalistes de la presse parlementaire (AJP).

"La question de la réhabilitation"

"Et comment peuvent-elles cesser ? En pensant aussi la question de la réhabilitation", a poursuivi la présidente du groupe insoumis.

"Oui, Adrien Quatennens a admis un geste dont il dit lui-même qu'il est inexcusable, il a accepté les conséquences judiciaires et politiques, et bien oui moi je ne crois pas qu'Adrien Quatennens soit fini", a-t-elle estimé.

Je pense qu'il aura à un moment, en quelque sorte, payé la dette qu'il a", a ajouté la députée.

Jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité Adrien Quatennens a été condamné mardi pour "violences sans incapacité commises par conjoint" entre octobre et décembre 2021, ainsi que pour "envoi régulier et malveillant de messages" à son épouse entre août et septembre 2022.

"L'enquête a conclu à ce que j'avais reconnu: une gifle donnée dans un contexte de dispute, il y a plus d'un an et jamais reproduite, et l'envoi de trop nombreux SMS amoureux suite à une annonce de divorce incomprise", a affirmé Quatennens, qui a exclu de démissionner de son poste de député.

Suspension du groupe LFI

L'audience d'homologation, qui s'est tenue à huis clos, n'a cependant pas permis de connaître le détail des faits. Il a été suspendu dans la foulée par le groupe LFI pour une durée de quatre mois, son retour étant conditionné à "un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes".

Une décision jugée insuffisante par ses partenaires de la Nupes, mais aussi la députée LFI Pascale Martin.

"Il aurait fallu l'exclure du groupe. Je fais partie du groupe parlementaire insoumis donc j'assume cette décision. Mais néanmoins, et j'ose employer ce mot, c'est une erreur politique que nous avons faite", a-t-elle déclaré à RMC et BFMTV.

Mathilde Panot a également renouvelé l'appel de son groupe à une forte hausse du budget dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, à "deux milliards par an".

Article original publié sur BFMTV.com