Aurélien Rousseau précise le calendrier de l’interdiction des cigarettes électroniques puffs

Le ministre de la Santé était l’invité de l’émission « Le Grand Jury » sur RTL ce dimanche.

« C’est pour le tout début de l’année prochaine ». Un membre du gouvernement a enfin daté plus précisément la mise en place de l’interdiction des cigarettes électroniques jetables puffs, prisées des adolescents.

« On est parvenus à faire réduire de neuf points la consommation de tabac chez les jeunes, pour être autour de 15 % aujourd’hui. Il faut qu’on progresse, et donc symboliquement, y compris parce que ce sont des objets ludiques, colorés, qui peuvent être sympas (les cigarettes électroniques puffs, NDLR), il faut marquer le fait qu’en France, 75 000 personnes par an meurent d’affections liées au tabagisme, ça n’est donc pas rien », a expliqué ce dimanche 10 septembre sur RTL dans l’émission Le Grand Jury le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.

Avant lui, le week-end dernier, Élisabeth Borne avait simplement confirmé dans un entretien à RTL que les puffs seraient « prochainement » interdites.

Le gouvernement « présentera prochainement un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme avec notamment l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, les fameux puffs qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes », avait indiqué la Première ministre.

Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées (marshmallow, ice candy, choco noisette...), ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son prix modique allant de huit à 12 euros pour 500 bouffées, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, alors que la cigarette électronique est interdite aux mineurs.

L’enjeu est aussi environnemental

Plusieurs pays européens comme l’Allemagne, la Belgique et l’Irlande ont déjà amorcé une telle interdiction de ces petits tubes arrivés en France fin 2021, et qui proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml.

« On peut nous dire que ce n’est pas de la nicotine. Mais c’est un réflexe, un geste auquel les jeunes s’habituent. Ensuite c’est comme ça qu’ils vont vers du tabagisme et il faut arrêter cela », avait plaidé Élisabeth Borne.

« Nous prenons acte de la décision de la Première ministre en espérant que cette décision sera appliquée à l’ensemble des canaux de commercialisation, physique et numérique », avait déclaré Philippe Coy, président National de la Confédération des buralistes dans un communiqué transmis à l’AFP.

« Dès le lancement nous avons alerté sur les dérives commerciales entretenues dès le début par des influenceurs et qui ont entraîné une forte demande chez les mineurs », ajoutait-il.

L’ancien ministre de la Santé François Braun avait déjà ouvert en mai la porte à une interdiction imminente des puffs, qui doit s’inscrire dans un plan anti-tabac prévu sur la période 2023-2028.

Sanitaire, l’enjeu est aussi environnemental. Jetables, les puffs sont en effet en plastique et contiennent une batterie au lithium non recyclable.

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