«Plus aucun fil ne relie les deux Corées»

Check-point sud-coréen sur le pont qui mène au complexe industriel Kaesong, en Corée du Nord, le 11 février.

La zone industrielle de Kaesong, où 53 000 Nord-Coréens travaillaient pour des entreprises sud-coréennes, a été fermée après le tir de fusée de Pyongyang. «Signal très fort de la détérioration des relations entre Nord et Sud», explique un chercheur canadien.

C’était l’unique symbole de la coopération entre les deux Corées : la zone économique mixte de Kaesong a fermé jeudi. Dans cette enclave gérée conjointement par les deux pays sur le territoire nord-coréen, à une dizaine de kilomètres de la frontière, 124 entreprises sud-coréennes employaient 53 000 travailleurs nord-coréens. La fusée lancée par le régime de Kim Jong-un, dimanche, un mois après un quatrième essai nucléaire, aura fait exploser cet arrangement, issu de la politique dite «du rayon de soleil», une main tendue par le Sud à son voisin en 2004.

Mercredi, Séoul, arguant que les devises ainsi récupérées servaient à financer un programme d’armement illégal, annonçait la cessation de ses activités à Kaesong. Quelques heures plus tard, Pyongyang décrétait l’expulsion des 280 ressortissants sud-coréens qui travaillaient dans la zone et le gel immédiat de leurs avoirs.

Benoît Hardy-Chartrand est chercheur sur l’Asie-Pacifique au Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (Cigi), un groupe de réflexion canadien situé en Ontario. Il analyse ce durcissement des relations entre Séoul et la Corée du Nord, où il s’est rendu en 2014.

Quelle est votre première réaction face à la fermeture de Kaesong ?

C’est surprenant, car jusqu’à maintenant, la zone avait toujours résisté à toutes les crises sur la péninsule, et le Sud s’était toujours refusé à la fermer. En 2013, les activités de Kaesong avaient certes été interrompues durant quatre mois, mais à l’initiative du Nord. C’est un signal très fort de la détérioration des relations entre le Nord et le Sud, et le signe de l’abandon de toute velléité de réconciliation, du moins temporairement.

sKaesong était-il le seul endroit où les deux pays entretenaient (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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