Au Yémen, la tireuse Yasmine al-Raimi se prépare aux JO avec les moyens du bord

Au Yémen, entre les tirs de missiles des rebelles houthis et les frappes de représailles américano-britanniques, la tireuse Yasmine al-Raimi s'entraîne avec les moyens du bord, en espérant porter haut les couleurs de son pays aux JO de Paris.

« Je suis fière en tant que femme représentant le Yémen (...) et en tant qu'athlète yéménite aux Jeux olympiques, c'est le rêve de tout sportif », dit la tireuse invitée pour la deuxième fois par le Comité international olympique (CIO).

Abaya noire, lunettes de protection et casque sur les oreilles, la seule femme parmi les quatre membres de la délégation yéménite, se prépare pour l'épreuve de tir au pistolet à air comprimé (10 m) dans un club sportif de la capitale, Sanaa.

À défaut de structures spécialisées, le club lui offre un espace partagé dans une salle aux murs bleus, avec des équipements très sommaires, mais Yasmine al-Raimi, 38 ans, a connu pire en plus d'une décennie de guerre au Yémen.

En 2016, deux ans après la prise de la capitale par les rebelles houthis et l'intervention quelques mois plus tard d'une coalition militaire appuyant le gouvernement, les violences l'obligent à mettre sa carrière entre parenthèses.

Les combats font alors des centaines de milliers de morts et plongent le Yémen dans l'une des pires crises humanitaires au monde.

« Il n'y avait pas d'électricité, je n'avais nulle part où m'entraîner », raconte-t-elle. « Il y a même eu une période où j'ai transformé le toit de ma maison en stand de tir ».

La tireuse ne reprend le chemin des compétitions qu'en 2020, décrochant la médaille d'argent aux championnats arabes en Égypte.

Mais la tireuse yéménite ne s'est pas laissée décourager.


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