Au Venezuela, l'opposition et la rue réclament le départ du président Maduro

Manifestation anti-Maduro devant le palais de justice à Caracas, mercredi 25 mai.

Dans un pays en pleine crise économique, politique et sociale, les manifestations se multiplient pour demander un référendum révocatoire contre le président Maduro, qui a muselé la majorité sortie des urnes en décembre.

Sous le soleil de Caracas, le dirigeant de centre-droit Henrique Capriles a brandi le petit livre bleu de la Constitution vénézuélienne, mercredi à la mi-journée. «Révocation, tout de suite !» a scandé le millier de manifestants, sous les bannières des principaux partis d’opposition. Tous étaient venus exiger une fois de plus le départ du président «socialiste révolutionnaire» Nicolás Maduro, élu en 2013 après la mort de son mentor, Hugo Chávez.

La constitution progressiste, que le défunt comandante avait fait adopter en 1999, prévoit la possibilité pour les électeurs de révoquer par référendum leurs dirigeants à mi-mandat. «Montrer ce livre à Maduro aujourd’hui, c’est comme sortir une croix devant Satan», s’est enflammé Capriles. Candidat malheureux lors des deux dernières présidentielles, le gouverneur de l’État du Miranda, qui inclut une partie de la capitale, anime le mouvement pour cet anti-plébiscite. La tête de Maduro, qui jouit de moins de 30% d’opinions favorables dans les meilleurs sondages, semble à portée de main.

«J'ai une compote dans mon frigo. C'est tout.»

Parmi le public, mercredi, les militants énumèrent sans peine les maux qui affectent le pays sous le «socialisme du XXIe siècle». «La situation est de pire en pire, c’est une bombe à retardement», assure Aura Rojas, fonctionnaire de la mairie d’opposition de Caracas, frappée comme l’immense majorité de la population par les pénuries alimentaires. «J’ai une compote dans mon frigo, un point c’est tout.» Plus loin, une coordinatrice de quartier de Primero Justicia, le parti de Capriles, se plaint des médicaments introuvables, de l’eau qui ne lui parvient que trois jours par semaine – «et encore, souvent jaunâtre» – et de la délinquance qui a fait du Venezuela l’un des pays les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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