Au Venezuela, deux opposantes défient Maduro pour “mettre au monde un nouveau pays”
Au Venezuela, les espoirs de l’opposition reposent sur deux femmes. Alors que la répression gouvernementale s’intensifie – avec l’arrestation de sept dirigeants du parti d’opposition Vente Venezuela −, María Corina Machado, qui a pourtant largement remporté les primaires de l’opposition en octobre dernier, a décidé ce week-end de passer le flambeau à Corina Yoris, alors que le dépôt des candidatures expire ce lundi 25 mars.
Sous le coup d’une interdiction de se présenter aux élections, la “dame de fer” vénézuélienne a accepté de transmettre son capital à une universitaire de renom, pratiquement inconnue en politique, qui devrait affronter le président Nicolás Maduro lors des élections de 2024.
“Tout le monde sait que la loi stipule que jusqu’à dix jours avant les élections il peut y avoir une substitution [de candidats], nous allons donc travailler jusqu’au dernier jour. Nous ne laisserons aucune excuse au régime”, à écrit Machado sur X, reprise par le média Runrun.
#EnVivo | María Corina Machado, anunció que asignará como sustituta a Corina Yoris. “Estoy emocionada porque encontramos la persona correcta”, afirmó.
Conéctate a nuestra señal de #VPItv aquí: https://t.co/baDGE1Ll1u pic.twitter.com/ELehhUnlLy— VPItv (@VPITV) March 22, 2024
Non autorisée à sortir du territoire depuis une dizaine d’années, même pour voir ses enfants a l’extérieur, elle a fait de cette limitation une force, alors que la plupart des autres candidats ont fui le pays.
Et aujourd’hui, écrit de Caracas le site El País America :
“Deux femmes tiennent Maduro en échec, qui sait que son pays est comme un tigre affamé, qui le dévorera s’il s’en éloigne un peu.”
La popularité du gouvernement au plus bas
C’est sur la similitude entre ces deux femmes fortes, mères et grands-mères, que l’opposition mise ouvertement pour conserver les plus de 2 millions de votes obtenus lors des primaires d’octobre par Machado, alors que la popularité du gouvernement se trouve au plus bas, dans un pays en crise économique depuis une décennie, dont plus de 7 millions d’habitants se sont vus forcés à émigrer.
“Nous avons tous besoin d’être unis désormais. Dieu nous a accordé, aux femmes, la possibilité de mettre au monde. Et maintenant nous devons mettre au monde un [nouveau] pays, mais nous nous avons besoin du soutien des hommes”, a affirmé Corina Yoris, 80 ans, après l’annonce de sa candidature.
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