Au Venezuela, 44 opposants libérés depuis samedi

Les autorités vénézuéliennes ont remis en liberté 44 opposants durant la période de Noël, soit un peu plus de la moitié du total de ceux qu'elles ont promis de relâcher, rapporte un groupe de défense des droits de l'homme. /Photo prise le 23 décembre 2017/REUTERS/Roman Camacho

CARACAS (Reuters) - Les autorités vénézuéliennes ont remis en liberté 44 opposants durant la période de Noël, soit environ la moitié du total de ceux qu'elles ont promis de relâcher, rapporte un groupe de défense des droits de l'homme.

Le gouvernement du président Nicolas Maduro a annoncé samedi que 80 militants de l'opposition arrêtés depuis 2014 pour des actes de violence seraient libérés et verraient leur peine commuée en travaux d'intérêt général.

Le Forum Pénal, un groupe qui surveille les détentions de militants politiques, a précisé mardi que 44 opposants avaient été remis en liberté depuis samedi.

Le dirigeant du forum, Alfredo Romero, a reproché au gouvernement de ne pas avoir accordé une amnistie générale aux près de 300 militants de l'opposition qui seraient actuellement en détention au Venezuela.

Parmi les opposants libérés figurent notamment un ancien maire, Alfredo Ramos, et un conseiller électoral de l'opposition, Roberto Picon.

En revanche, le plus connu des opposants privés de liberté, Leopoldo Lopez, accusé d'être l'instigateur de violences politiques en 2014, reste en résidence surveillée à Caracas.

La sévère crise économique et sociale que traverse le Venezuela depuis des années se traduit par des pénuries de biens de première nécessité, quand ce n'est pas l'électricité qui est coupée.

Lors du week-end de Noël, des scènes de pillage ont été signalées dans le sud du pays.

Dans l'Etat de Bolivar, une dizaine de magasins, notamment ceux qui vendaient de l'alcool, ont été pillés le soir du 25 décembre, a dit à Reuters le directeur de la chambre de commerce locale, Florenzo Schettino.

Dans les Etats andins de l'Ouest, les autorités ont déployé policiers et soldats aux abords des stations-service. Les automobilistes n'avaient le droit qu'à 35 litres d'essence maximum par véhicule.

(Andrew Cawthorne, avec Maria Ramirez à Puerto Ordaz, Gilles Trequesser pour le service français)