Yahoo Actualités Au Texas, les migrants sont les victimes et les instruments d’un bras de fer politique
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Pourquoi cet article
Après nous être arrêtés sur le film Green Border la semaine dernière, nous vous proposons de poursuivre notre réflexion sur les frontières avec ce long article que le quotidien américain The Washington Post consacre à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
La journaliste Arelis R. Hernández s’est rendue dans la ville frontalière d’Eagle Pass, au Texas, où un fleuve, le Rio Grande, fait office de frontière naturelle avec le Mexique. Elle y observe les mesures prises par le gouverneur de l’État afin de limiter l’immigration illégale sur son territoire – alors que les questions d’immigration et de sécurité des frontières relèvent de la compétence du gouvernement fédéral.
Cet article peut permettre aux élèves de première qui étudient le thème 3 sur les frontières de voir concrètement comment s’élaborent les murs aux frontières des pays les plus riches.
S’il ne fallait retenir qu’une citation
“Le gouverneur républicain Greg Abbott a décidé de déclarer la souveraineté du Texas en sécurisant le Rio Grande, et il a ordonné à la garde nationale du Texas de déployer le long de la rive un mur fait de rouleaux de fil barbelé, de conteneurs rouillés et de barils remplis de terre.”
Estimant que le gouvernement fédéral du président Joe Biden était incapable de gérer les flux de migrants traversant le Rio Grande au niveau de la ville d’Eagle Pass, Greg Abbott a décidé que c’était aux autorités texanes, et non fédérales, de sécuriser ce point de passage. Même si la Cour suprême des États-Unis lui a ordonné de laisser la police fédérale démanteler les barbelés qui barrent la rive du fleuve, le gouverneur texan maintient sa position.
Il faut dire qu’à l’approche de l’élection présidentielle, prévue pour novembre, la question de l’immigration illégale fait l’objet d’un bras de fer entre républicains et démocrates, les premiers accusant les seconds de complaisance envers les clandestins. Donald Trump, favori pour l’investiture du Parti républicain, s’est empressé de soutenir le gouverneur Abbott, forçant ainsi Joe Biden à se déclarer prêt à “boucler” la frontière avec le Mexique en cas de forte hausse du nombre de clandestins.
