Au sommet européen, une sévère explication de texte pour Theresa May

Theresa May à son arrivée au sommet européen de Bruxelles, jeudi.

La Première ministre britannique n'a guère brillé dans ses tentatives de convaincre les Vingt-Sept de lâcher du lest pour tenter faire passer son deal sur le Brexit.

Des assurances verbales, mais pas d’engagement juridique et encore moins de renégociation du contrat de divorce conclu fin novembre. Les Vingt-Sept, de plus en plus agacés par les convulsions et les tergiversations britanniques, se préparent désormais activement à un «no deal », c’est-à-dire à une sortie du Royaume-Uni de l’Union le 29 mars 2019 sans aucun accord. Comme l’a reconnu Charles Michel, le Premier ministre belge, en marge du sommet européen réuni depuis jeudi à Bruxelles, «les signaux» émis par Theresa May, la Première ministre britannique, qui n’est plus soutenue que par moins de deux tiers des députés conservateurs, «ne sont pas spécialement rassurants» sur sa capacité à faire adopter par la Chambre des communes un quelconque accord de sortie…

«Accord en péril»

Le problème de Theresa May, confrontée aux brexiters les plus hystériques de sa majorité, est le filet de sécurité («backstop») qui s’appliquera à partir de la fin de la période de transition, en 2021 ou 2022, au cas où aucun traité commercial n’a été conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne et surtout aucune solution trouvée pour éviter le rétablissement d’une frontière physique entre les deux Irlandes. Il est, en effet, prévu dans l’accord de divorce que, dans ce cas, la Grande-Bretagne resterait dans l’union douanière de l’UE, ce qui lui interdira de mener sa propre politique commerciale, et l’Irlande du Nord, dans le marché intérieur des marchandises.

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«Nous devons changer le sentiment que le backstop peut être un piège dont le Royaume-Uni ne pourra sortir. Tant que nous ne le faisons pas, l’accord, notre accord, est en péril», a plaidé la locataire du 10, Downing Street à son arrivée au Conseil européen. Elle aurait aimé que ses partenaires s’engagent à ce que ce (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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