Au Royaume-Uni, peur sur le fish and chips

De nombreux restaurants de fish and chips redoutent de fermer leurs portes en Angleterre (photo d'illustration).
De nombreux restaurants de fish and chips redoutent de fermer leurs portes en Angleterre (photo d'illustration).

Péché mignon des Britanniques depuis deux siècles, le fish and chips joue sa survie, en plein contexte d'inflation exacerbée par la guerre en Ukraine. Nommés « chippies », les restaurants et baraques vendant cette spécialité sont mis à l'épreuve par la hausse des prix des produits. Certains poissons à chair blanche, comme la morue et l'églefin, et l'huile de cuisson nécessaire pour ces derniers et la confection des frites connaissent des difficultés d'exportation. L'approvisionnement est freiné par la guerre, car 40 % des poissons proviennent des eaux russes et la moitié de l'huile de tournesol est importée d'Ukraine, révèle CNN lundi 16 mai. En conséquence, un tiers des près de 10 000 restaurants dédiés à ce plat pourraient fermer au cours des prochains mois, alerte ainsi Andrew Crook, président de la Fédération nationale des cuisiniers du poisson frit et propriétaire de plus de 1 200 enseignes de fish and chips.

À la carte, le prix du fish and chips a globalement augmenté de 21 %, passant d'un prix moyen de 7 livres (environ 8,30 euros) à 8,50 livres (dépassant légèrement les 10 euros). Croulant sous les factures exorbitantes d'énergie et d'alimentation, les restaurateurs déplorent la perte incessante de clients, victimes également de la baisse du pouvoir d'achat.

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