Au Royaume-Uni, l’écart salarial hommes-femmes n’est pas près d’être comblé

Depuis 2017, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes ne se sont que légèrement réduites dans les entreprises britanniques. Au rythme observé sur les dix dernières années, il faudra encore au moins vingt-neuf ans pour qu’elles disparaissent, selon l’analyse des données disponibles réalisée par le cabinet de conseil PwC.

“Au total, 78 % des employeurs britanniques payaient en moyenne davantage les hommes que les femmes en 2023, soit une légère réduction par rapport à l’année précédente”, résume le Financial Times.

Globalement, l’écart salarial médian est tombé à 9 % en 2023 – soit son plus bas niveau jamais enregistré –, mais dans les grandes entreprises il s’est creusé et il reste nettement plus élevé dans certains secteurs, comme la finance et la construction, ou chez les avocats.

Depuis 2011, l’écart salarial entre hommes et femmes est resté supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, souligne le Financial Times. Et c’est à Londres que la disparité est la plus marquée : quand les hommes qui travaillent dans la capitale britannique gagnent 1 livre, les femmes n’y sont payées en moyenne que 80 pence.

Payer des salaires différents pour un même travail selon qu’il est effectué par un homme ou une femme est illégal depuis longtemps au Royaume-Uni, mais les chiffres de l’écart salarial reflètent d’autres facteurs qui entraînent une disparité des revenus moyens, “même en l’absence de discrimination manifeste”.

Au premier rang de ces facteurs, le fait que les femmes sont surreprésentées dans les postes mal rémunérés et à temps partiel alors qu’elles restent sous-représentées dans les postes de direction.

“Le changement est trop lent”, constate Pavita Cooper, présidente du 30 % Club, un groupe de pression qui promeut la diversité des genres au sein des conseils d’administration et des équipes de direction. “Les organisations doivent accélérer leurs efforts pour éliminer les obstacles systémiques auxquels sont confrontées les femmes à toutes les étapes de leur carrière.”

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