Au Royaume-Uni, les journalistes iraniens exilés toujours plus menacés

Trois semaines après qu’un journaliste iranien a été poignardé à Londres, Reporters sans frontières a publié ce mercredi 17 avril un rapport sur la situation des autres reporters persanophones au Royaume-Uni.

Avec notre correspondante à Londres, Émeline Vin

Menaces, harcèlement, en ligne ou physiques : les dizaines de journalistes persanophones à Londres ne sont plus libres d’informer, explique Fiona O’Brien, directrice Royaume-Uni de Reporters sans frontières.

« Les cyberattaques ont augmenté de manière exponentielle. Près de 90% des journalistes interrogés disent avoir subi des menaces ou du harcèlement en ligne ces cinq dernières années. Le harcèlement de leurs familles, en Iran, continue à très grande échelle. L’impact sur le journalisme est énorme : les journalistes disent s’auto-censurer voire quittent la profession. »

Quant aux auteurs, l’ONG ne cible pas seulement l’État iranien. « Le gouvernement iranien et ses intermédiaires sont les principaux acteurs, mais ce ne sont pas les seuls. Depuis une dizaine d’années, il y a une hausse du harcèlement de la part des groupes d’opposition et de la diaspora iranienne, qui accusent les journalistes à l’étranger de sympathie envers le régime. »

RSF demande à Londres de davantage protéger les journalistes étrangers sur son sol. Mais souligne que tous les pays occidentaux sont concernés.


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