Au Royaume-Uni, le gouvernement va bannir cette race de chiens après une série d’attaques

Le gouvernement britannique a annoncé ce mardi 31 octobre l’interdiction des chiens American Bully XL après une série d’attaques, y compris meurtrières.
Alexandre Bauer / Getty Images Le gouvernement britannique a annoncé ce mardi 31 octobre l’interdiction des chiens American Bully XL après une série d’attaques, y compris meurtrières.

INTERNATIONAL - Ce molosse aux puissantes mâchoires n’a rien du Bichon de mémé. Après une série d’attaques de chiens ces derniers mois, parfois meurtrières, le gouvernement britannique a annoncé ce mardi 31 octobre l’interdiction des chiens de race « American Bully XL ».

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Ce canidé, issu entre autres du croisement entre le pitbull et le staff, a été au centre de plusieurs faits divers dramatiques très médiatisés, dont l’attaque d’une enfant de 11 ans à Birmingham début septembre. Au total, au moins cinq incidents dont deux mortels ont été répertoriés depuis le début de l’année.

Autorisation ou euthanasie

Ces drames avaient suscité l’émoi des Britanniques, et le Premier ministre Rishi Sunak avait annoncé début septembre vouloir interdire l’« American Bully XL » d’ici à la fin de l’année, comme nous vous l’expliquons dans la vidéo ci-dessous.

L’interdiction est désormais chose faite. Selon les règles présentées par le ministère de l’Environnement, il sera illégal dès le 1er janvier de vendre, adopter ou abandonner un « American Bully XL ».

À partir du 1er février, il sera illégal d’en posséder un, à moins d’obtenir une exemption. Dans ce cas, les animaux devront être stérilisés, maintenus en laisse et muselés en public. Faute d’une telle autorisation, les propriétaires devront faire euthanasier leur chien par un vétérinaire, au risque de s’exposer à une amende et une saisie de l’animal.

Scientifiques et défenseurs des animaux sceptiques

Ces canidés qui peuvent dépasser les 60 kg et sont issus d’un croisement entre plusieurs molosses, ont gagné en popularité pendant la pandémie de Covid-19, qui a fait bondir le nombre d’adoptions chez les Britanniques. Pour des vétérinaires cités dans la presse britannique, les confinements à répétition ont réduit les interactions de ces chiens, ont provoqué une baisse de la qualité du dressage, augmentant de fait le nombre d’accidents.

Sans réfuter la dangerosité de ces chiens très puissants, des scientifiques et organisations de défenseurs des animaux ont fait part de leur scepticisme quant à une interdiction. Ils estiment que les comportements agressifs s’expliquent par un mauvais dressage ou l’attitude des maîtres, et craignent que les éleveurs peu scrupuleux ne se reportent simplement vers d’autres races dangereuses.

Selon ces associations, le gouvernement devrait plutôt encadrer la reproduction de la race, et faire de la prévention auprès des propriétaires. En France, où les pitbulls sont interdits d’importation et de reproduction, il faut par exemple qu’un vétérinaire prouve que votre American Bully n’est pas un pitbull mais un croisement.

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