Au relais de la flamme olympique, un blessé de guerre devenu champion de cyclisme

Motif de fierté pour Tim, l'ancien soldat parachutiste : participer aux épreuves avec la tenue tricolore.   - Credit:Photo personnelle de Tim.
Motif de fierté pour Tim, l'ancien soldat parachutiste : participer aux épreuves avec la tenue tricolore. - Credit:Photo personnelle de Tim.

Vous les avez peut-être aperçus sur les routes des villes et des campagnes. Du 8 mai jusqu'au 26 juillet, 10 000 porteurs vont se relayer partout en France, avec la flamme olympique à la main. Florent Manaudou, le rappeur Soprano, l'astronaute Thomas Pesquet seront les figures phares de cet immense relais, accompagnés d'autres anonymes, mais dont l'engagement sera salué.

C'est le cas de Tim, 29 ans, blessé de guerre au Mali. Le 19 mai, il fera partie des centaines de relayeurs de la journée dans les Hautes-Pyrénées. Comme un symbole d'espoir pour tous les militaires, atteints psychologiquement ou physiquement.

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« J'ai dû tout réapprendre »

L'ancien brigadier-chef du 1ᵉʳ régiment de hussards parachutistes (1ᵉʳ RHP) basé à Tarbes revient de loin. Le 23 juillet 2020, un véhicule piégé vise son convoi près de la ville de Gossi, dans le centre du Mali. À bord d'un VBL (véhicule blindé léger), le véhicule lui barre la route avant d'exploser. Tim est grièvement blessé. Un de ses camarades, le brigadier Razafintsalama, 25 ans, est tué. Rapatrié entre la vie et la mort en France, Tim enchaîne opération sur opération pendant plusieurs semaines. Il perd l'usage d'un œil, mais il est vivant.

« J'ai dû tout réapprendre, se remémore-t-il, quand je versais de l'eau, soit, je faisais tomber la carafe, soit, c'était à côté du verre. Je faisais du coloriage dans des cahiers pour enfant. » Malgré ses séquelles, Tim [...] Lire la suite