Au régime, Unilever se sépare de Ben & Jerry’s, Magnum, et 7 500 salariés

Les glaces, c’est fini. Unilever a annoncé mardi 19 mars se séparer de son activité crèmes glacées et supprimer 7 500 emplois dans le monde, afin de “redoubler d’efforts pour améliorer ses performances”, rapporte le Financial Times.

Selon le géant de l’hygiène et de l’alimentaire britannique, sa branche glaces, qui regroupe les marques Ben & Jerry’s, Magnum, Cornetto ou encore Carte d’or et a généré un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros en 2023, “s’en sortira mieux” en étant autonome, poursuit le quotidien britannique économique. Elle fabrique cinq des dix marques de glaces les plus vendues dans le monde.

La scission est l’option “la plus probable” pour régler cette opération d’ici à la fin de l’année prochaine, a annoncé le PDG d’Unilever. Hein Schumacher veut ainsi “relancer la croissance en berne” du géant britannique, explique Bloomberg. Selon le média économique américain, les marges réalisées par cette activité saisonnière à la “logistique plus complexe” sont deux fois plus petites que celles de sa branche hygiène.

Pression des investisseurs

Dès l’ouverture de la Bourse à Londres ce mardi, l’action d’Unilever a pris 6 %.

C’est l’une des premières décisions d’envergure du PDG néerlandais d’Unilever, en poste depuis un peu plus d’un an, constate The Wall Street Journal. Son plan doit lui permettre “de simplifier et stimuler la croissance d’une entreprise qui, selon lui, n’a pas obtenu les résultats escomptés ces dernières années”.

C’est sa “plus importante initiative à ce jour”, abonde The Guardian, qui rappelle toutefois que les investisseurs faisaient pression “pour rationaliser ses activités tentaculaires”.

Dans le monde, 6 % des 128 000 employés que compte l’entreprise seront touchés par les licenciements. Unilever “vise ainsi à économiser 800 millions d’euros au cours des trois prochaines années”, remarque le quotidien britannique.

Le siège londonien “pourrait être durement touché”, croit savoir The Standard, qui rapproche cette vague de départs du salaire de son PDG, “l’un des patrons les mieux payés du FTSE 100”, l’indice des 100 plus grandes entreprises du Royaume-Uni. Pour le quotidien de la City, sa décision a été prise sous l’“influence” de l’investisseur activiste américain Nelson Peltz, qui a poussé à des changements du même ordre chez son concurrent Procter & Gamble, et “siège au conseil d’administration d’Unilever”.

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