Au PS, Nicolas Mayer-Rossignol, nouvel adversaire d’Olivier Faure

Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, est candidat pour prendre la tête du Parti socialiste, face à Olivier Faure. Il porte une motion présentée comme « une troisième voix », soutenue par Anne Hidalgo. (photo d’illustration prise lors des régionales de 2015)
JACQUES DEMARTHON / AFP Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, est candidat pour prendre la tête du Parti socialiste, face à Olivier Faure. Il porte une motion présentée comme « une troisième voix », soutenue par Anne Hidalgo. (photo d’illustration prise lors des régionales de 2015)

POLITIQUE - Le maire socialiste de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol est candidat au poste de Premier secrétaire du PS, face à Olivier Faure. Il a déposé en ce sens un texte d’orientation intitulé « Refondations », pour le futur congrès du PS prévu en janvier, a-t-il annoncé vendredi 25 novembre dans la soirée par communiqué.

Après avoir co-signé début novembre une contribution générale baptisée « Refondations », le maire de Rouen fait un pas de plus et devient le premier signataire du texte d’orientation du même nom, ce qui le désigne pour être candidat. « Refondations », texte d’orientation soutenu notamment par des proches de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, se veut une « troisième voie » entre la direction sortante et les partisans de l’ancien président François Hollande.

« Aux côtés de Lamia El Aaraje, porte-parole du Parti socialiste et adjointe à la maire de Paris, Claire Fita, vice-présidente de la région Occitanie, et plus de 1 500 signataires », Nicolas Rossignol « appelle aux Refondations profondes de la gauche et portera l’ambition d’installer un binôme paritaire à la tête du Parti socialiste », précise son communiqué.

Trois candidats pour le poste

Ce samedi 26 novembre doivent être déposés tous les textes d’orientation en lice pour le Congrès. Par la suite, les dépositaires auront jusqu’au mois de janvier pour former ou non des alliances et se ranger derrière leur tête de liste. Le vote sur les textes d’orientation aura lieu le 12 janvier tandis que l’élection du premier secrétaire aura lieu le 19 janvier, avant le congrès de Marseille du 27 au 29 janvier.

Outre Nicolas Mayer-Rossignol, l’actuel chef des socialistes Olivier Faure est candidat à sa réélection, avec sa motion « Pour gagner ». Il bénéficie également du soutien des signataires d’une autre contribution générale déposée début novembre, baptisée « Combats socialistes ».

Une troisième candidate devrait aussi déposer son texte « Refonder, rassembler, gouverner » : Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin soutenue par les « éléphants » du PS et opposante historique à la ligne d’Olivier Faure.

Derrière le congrès du PS, l’enjeu de la NUPES

Même si certains cadres s’en défendent, l’enjeu de ce congrès socialiste concerne en grande partie l’avenir du PS au sein de la NUPES. Olivier Faure en est un fervent défenseur : « Depuis quatre ans, j’essaie, non pas de cultiver un patriotisme de parti étroit, mais d’emmener toute la gauche vers sa propre refondation. La NUPES est un récit encore en construction. Il appartient aux socialistes d’en faire le ferment de la victoire », plaide-t-il dans un entretien au Monde vendredi.

En face, Hélène Geoffroy a déjà annoncé qu’elle suspendrait la participation du PS à la NUPES si elle était élue. « Il y a urgence à suspendre cette forme de participation à la NUPES pour prendre le temps de réfléchir entre socialistes sur la stratégie d’union que nous voulons », a-t-elle déclaré sur Radio J le 6 novembre.

Nicolas Mayer-Rossignol se positionne officiellement entre les deux : Ni « gauches irréconciliables » des anti-NUPES, ni « sans la NUPES point de salut » d’Olivier Faure, résume-t-il. Mais l’entourage d’Olivier Faure estime que des négociations sont déjà en cours entre Hélène Geoffroy et « Refondations » pour s’allier contre la direction sortante.

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