Au PS, le duel Faure/Mayer-Rossignol se rejoue en Ariège pour la législative partielle

Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol (ici en janvier 2023) ne soutiennent pas la même candidate pour les législatives partielles dans une circonscription de l’Ariège.
Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol (ici en janvier 2023) ne soutiennent pas la même candidate pour les législatives partielles dans une circonscription de l’Ariège.

POLITIQUE - La ligne au PS est-elle vraiment tranchée ? Vraisemblablement non, en démontre le nouveau désaccord qui oppose Olivier Faure et son rival lors de la primaire socialiste, Nicolas Meyer-Rossignol. Le premier secrétaire du PS a considéré ce 6 mars sur Public Sénat que « quand on fait partie d’une direction, on devrait s’astreindre à une discipline collective et à une solidarité minimale.» Directement dans son viseur : son numéro deux, Nicolas Mayer-Rossignol.

Alors que le PS réunit pour la première fois son conseil national (CN) le 11 mars, les deux composantes de la nouvelle direction, qui s’étaient violemment affrontées pour prendre la tête du parti au congrès de Marseille, n’ont pas baissé les armes. Nouveau casus belli : la législative partielle dans la 1ère circonscription de l’Ariège, prévue les 26 mars et 2 avril.

Olivier Faure appelle à soutenir, comme en juin dernier, la députée LFI sortante Bénédicte Taurine, dans le cadre de l’alliance de gauche Nupes avec La France insoumise (LFI), les communistes et les écologistes. Nicolas Mayer-Rossignol défend, lui, une candidate socialiste dissidente, Martine Froger, suspendue du parti.

« Je n’ai pas de doute »

« Il est totalement en contradiction avec ce qu’il a débattu avec moi, ce qu’il a signé avec moi au congrès de Marseille et donc il faut que maintenant chacun se reprenne », a averti sur Public Sénat le patron des socialistes. « Quand on est membre d’une direction, on doit avoir une parole qui correspond à ce qu’est la parole de la direction », a ajouté Olivier Faure.

« Le week-end prochain nous aurons à nouveau à confirmer cette décision (de soutenir Bénédicte Taurine, NDLR), ce que nous ferons, je n’ai pas de doute sur le vote », a assuré Olivier Faure. « Je n’ai pas de doute sur ce qu’il faut faire », a-t-il fait valoir. « Qui voudrait encore signer un accord avec les socialistes si nous ne tenons jamais nos engagements ? », a-t-il interrogé.

Fin février, Nicolas Meyer Rossignol ne semblait pas prêt à déroger à son engagement auprès de Martine Froger et confiait à nos confrères du Monde  : « Ce n’est pas une candidate isolée. Elle est soutenue par les socialistes locaux, la présidente du département et Carole Delga ».

Sans commentaire pour Olivier Faure. « Je souhaite un Parti socialiste au boulot, qui fait parler de lui non pas pour ses querelles internes mais parce qu’il est là au premier plan dans le combat social » contre la réforme des retraites, a ajouté le député de Seine-et-Marne sur Public Sénat.

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