Au procès de Tarnac, les policiers «T4» et «T5» peu loquaces

Me Jérémie Assous, avocat de Julien Coupat, au palais de justice de Paris, le 13 mars.

Au tribunal correctionnel de Paris, mercredi, les policiers ayant filé Julien Coupat et Yildune Lévy la nuit du 7 au 8 novembre 2008 ont témoigné par vidéo interposée,ayant requis l'anonymat.

La scène relèverait du mauvais gag si elle ne se déroulait pas dans l’enceinte solennelle d’un tribunal correctionnel. Il est aux alentours de 18 heures, mercredi, lorsque «T4», l’un des policiers en charge de la surveillance du groupe de Tarnac, débute son audition. Voilà près d’une décennie que les huit prévenus attendent la confrontation avec ceux qui les accusent d’avoir fomenté le sabotage de plusieurs lignes TGV. Mais de dialogue, il ne peut y avoir. Comme l’ensemble des policiers de la sous-direction antiterroriste de la PJ (Sdat) ayant participé à la célébrissime filature de Julien Coupat et Yildune Lévy la nuit du 7 au 8 novembre 2008 (consignée dans le PV D104), «T4» a exigé l’anonymat. Et cela, même si son nom figure sur des actes versés en procédure. Dans la salle des criées, tout le monde fait donc semblant de ne pas savoir que c’est Biiiiiiiiip qui se cache derrière le store occulté.

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A l’époque de l’affaire de Tarnac, seuls les agents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) pouvaient apparaître en procédure sous des numéros, en raison de leur habilitation secret-défense. Depuis, de nouvelles dispositions législatives ont vu le jour, notamment après l’assassinat par un jihadiste d’un couple de policiers à Magnanville en 2016. Une aubaine pour les policiers de la Sdat, dont le travail est sérieusement écorné par la défense.

Hilarité

«Bonjour monsieur, m’entendez-vous ?» essaye la présidente, Corinne Goetzmann. Silence, puis : «Hdioahofhiqfhshfiozhqgohqzehzehoi.» On croirait entendre Dark Vador en état d’ébriété. Marie Dosé, avocate de Yildune Lévy, se lève, interloquée. La présidente : «Pardon mais le tribunal ne comprend rien en raison de la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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