Au procès de Rédoine Faïd, le pilote d’hélicoptère raconte la spectaculaire évasion

Le 1er juillet 2018 à Gonesse (Val-d'Oise), des policiers près de l'hélicoptère qui a permis l'évasion de Rédoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne).  - Credit:Geoffroy van der Hasselt/AFP
Le 1er juillet 2018 à Gonesse (Val-d'Oise), des policiers près de l'hélicoptère qui a permis l'évasion de Rédoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne). - Credit:Geoffroy van der Hasselt/AFP

Son témoignage était attendu. Après un début d'audience perturbé par un accusé qui refusait de comparaître pour raison de santé puis par des problèmes techniques lors des interrogatoires, Stéphane Buy, septuagénaire à la silhouette longiligne et au crâne dégarni, s'est avancé à la barre ce lundi 18 septembre.

Le 1er juillet 2018, c'est lui qui, sous la contrainte, a fait évader le braqueur Rédoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne), où ce dernier était placé à l'isolement carcéral. Jugé depuis début septembre par la cour d'assises de Paris, avec onze autres accusés – dont cinq membres de sa famille –, il risque la réclusion à perpétuité.

À l'époque, l'instructeur d'hélicoptère à l'aérodrome de Lognes-Emerainville n'a jamais entendu parler du braqueur. En mai 2018, ce passionné d'aéronautique rencontre un père et son fils, les « Lepetit », qui souhaitent réaliser un baptême de l'air. Le trio vole à deux reprises sur un appareil de quatre places. Le 17 juin, les « Lepetit » reviennent avec un troisième homme pour un nouveau vol. Mais cette fois-ci, ils repèrent un autre hélicoptère, une Alouette II, une vieille machine française qui ne présente pas grand intérêt, si ce n'est qu'elle dispose d'une place supplémentaire.
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