Au procès de l’incendie de la rue Erlanger, 27 ans de prison requis contre Essia Boularès
JUSTICE - Désormais, c’est aux jurés de se prononcer. Ce mercredi 22 février, au procès du dramatique incendie de la rue Erlanger, qui avait coûté la vie à dix personnes dans un immeuble du XVIe arrondissement de Paris en février 2019, une peine de 27 ans de réclusion criminelle, assortie de 18 ans de sûreté, a été requise contre l’accusée, une femme de 44 ans atteinte de graves troubles psychiatriques.
L’avocat général Rémi Crosson du Cormier a reconnu que le discernement de l’accusée était « altéré » au moment des faits. Mais il a demandé au jury de ne pas appliquer la réduction de peine possible dans ce cas, « au regard de la gravité extrême de la tragédie » provoquée par son « action volontaire, vengeresse et disproportionnée ».
À l’époque, les secours avaient évoqué un incendie d’une « incroyable violence », lequel avait causé la mort de dix personnes âgées de 16 à 92 ans, en plus de blesser des dizaines d’autres, dont plusieurs pompiers.
Il y a quatre ans, lors de son interpellation et de sa garde à vue, Essia Boularès, qui est aujourd’hui accusée, avait effectivement évoqué un conflit de voisinage pour justifier le fait d’avoir mis le feu à l’immeuble d’habitation. Elle avait été appréhendée alors qu’elle se trouvait en état d’alcoolémie par des policiers dépêchés sur place après la plainte d’un voisin. Il s’agissait alors d’un énième recours aux forces de l’ordre face à une femme bien connue des services de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.
Plus d’informations à suivre…
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