Au procès du « violeur de Tinder », un accusé bien sûr de lui

Jugé à Paris, Salim Berrada encourt vingt ans de réclusion criminelle et est également visé par une seconde enquête en cours portant sur six nouvelles plaintes.  - Credit:Eibner-Pressefoto / imago images/Eibner via Reuters
Jugé à Paris, Salim Berrada encourt vingt ans de réclusion criminelle et est également visé par une seconde enquête en cours portant sur six nouvelles plaintes. - Credit:Eibner-Pressefoto / imago images/Eibner via Reuters

Il s'est assis dans le box vitré avec la même détermination qui l'habite depuis qu'il a été mis en examen en octobre 2016, accusé de viols et agressions sexuelles qu'il nie avoir commis. Ce lundi s'ouvrait devant la cour criminelle départementale de Paris le procès de Salim Berrada, 38 ans, surnommé le « violeur de Tinder ». Huit ans après la première plainte déposée le 25 avril 2016 par une Américaine de 26 ans, le président a ouvert l'audience en lisant son rapport, jetant une lumière crue sur les accusations sordides dont Salim Berrada fait l'objet. Invité à s'exprimer après cette présentation des faits qui lui sont reprochés, il a déplié son corps d'un mètre quatre-vingt-douze et s'est saisi du micro pour déclarer qu'il prendrait la parole au cas par cas, se disant « extrêmement épuisé » par ce qu'il venait d'entendre.

Elles ne sont pas toutes présentes dans la salle, mais chacune des plaignantes raconte la même histoire. Une prise de contact sur un site de modèles ou de rencontres, un rendez-vous pris dans un studio du 20e arrondissement de Paris pour une séance photo, puis le cauchemar. Une fois arrivées chez Salim Berrada, les jeunes femmes qui pensaient participer à un shooting se voient proposer un verre d'alcool, l'acceptent souvent à contrecœur et commencent presque immédiatement à ressentir une ivresse anormale, des vertiges et une perte de contrôle totale, laissant planer le doute d'une soumission chimique. Treize jeunes femmes l'accusent de le [...] Lire la suite