Au Parlement européen, le cordon sanitaire contre l'extrême droite va-t-il céder?

Le groupe nationaliste des Patriotes pour l'Europe, dirigé par le Français Jordan Bardella, constitue la troisième force au sein du nouveau Parlement européen. De quoi pouvoir prétendre à des postes clés dont les eurodéputés d'extrême droite étaient jusqu'ici écartés.

À cinq jours de l'ouverture de sa première session plénière, le nouveau Parlement européen est en ébullition. Le 16 juillet, les eurodéputés se retrouveront pour élire les président, vice-présidents et questeurs qui dirigeront l'institution durant les trente prochains mois. Les responsables des vingt commissions parlementaires seront choisis la semaine suivante. Alors, dans les salles du bâtiment Louise Weiss, les tractations vont bon train pour désigner les candidats à ces postes clés et déterminer quel groupe politique supervisera telle ou telle commission.

Fort de ses 84 eurodéputés, le groupe nationaliste entend bien se voir attribuer certains postes à responsabilité dont les élus d'extrême droite étaient jusqu'ici tenus à l'écart par un solide cordon sanitaire tressé il y a une quarantaine d'années. « La formation de ce cordon sanitaire remonte aux années 80 lorsque le Parlement européen, qui se voyait comme le chantre de la démocratie dans le monde, découvre un peu effaré les discours racistes, antisémites et homophobes de certains députés d'extrême droite », retrace Olivier Costa, chercheur au Cevipof de Sciences Po.

« Déni démocratique »


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