Au Pakistan, huit des dix agresseurs de Malala libérés en douce

10 octobre. Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise qui a tenu tête aux talibans, est nommée à 17 ans prix Nobel de la Paix, conjointement avec un autre défenseur des enfants, l’Indien Kailash Satyarthi.

Suspectés de tentative d’assassinat sur la militante des droits des femmes, ces hommes avaient officiellement été condamnés à 25 ans de prison. Ce n’est en fait le sort de seulement deux d’entre eux.

C’était le 9 octobre 2012. Alors qu’elle est installée dans le bus qui la rammène de l’école, Malala Yousafzai, une militante pakistanaise du droit des filles à aller à l’école, alors âgée de 15 ans, voit des hommes arrêter le car, surgir à l’intérieur, lui demander si elle est bien Malala et lui tirer dessus. Les talibans du mouvement TPP (Tehreek-e-Taliban Pakistan) revendiquent l’attaque, dont la jeune femme réchappe, gravement blessée. Elle subit des opérations du crâne et de l’oreille et doit s’exiler en Angleterre.

Deux ans plus tard, en septembre 2014, alors que Malala Yousafzai est devenue mondialement connue et s’apprête à recevoir le prix Nobel de la paix le mois suivant, les autorités pakistanaises affirment avoir arrêté ses dix agresseurs, lors d’un raid de la police et de l’armée contre le TPP. «Le groupe qui a mené l’attaque contre Malala Yousafzai a été arrêté», explique le porte-parole de l’armée, le général Asim Bajwa, au cours d’une conférence de presse. Le 30 avril dernier, un tribunal les condamne tous les dix à la prison à vie, soit à vingt-cinq ans d’enfermement conformément au droit pakistanais, selon ce qui est alors rapporté dans la presse. «Les dix assaillants impliqués dans l’attaque contre Malala Yousafzai ont été condamnés à la prison à perpétuité», affirme à l’AFP un responsable au tribunal antiterroriste de Mingora.

Un procès derrière des portes fermées

Or, huit des dix hommes condamnés ont été relâchés, en douce, rapporte aujourd’hui la presse britannique.«La vérité, c’est que, que ces hommes acquittés soient ou non impliqués dans la [tentative d’assassinat sur] Malala, on a menti au public. Dix hommes ne sont pas derrière les barreaux, contrairement à ce que les autorités pakistanaises veulent nous faire croire. C’est un gros mensonge», (...)

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