Au nom de la morale, Wauquiez flingue le gouvernement mais oublie Fillon

François Fillon et Laurent Wauquiez à Rillieux-la-Pape, le 12 avril 2017 lors de la campagne présidentielle.

Après avoir soutenu Fillon jusqu'au bout, Wauquiez se pose en moralisateur de la vie publique. Un retournement plein de mauvaise foi

Oubliées pendant la campagne présidentielle, l’éthique et la morale sont de retour dans le vocabulaire de Laurent Wauquiez. Le président LR de la région Auvergne Rhônes-Alpes a réagi ce matin sur BFM à la démission du gouvernement de François Bayrou et Marielle de Sarnez, au lendemain de celle de la troisième ministre Modem Sylvie Goulard. Pas avare de mauvaise foi, Wauquiez n’a pas hésité à user du champ lexical de la morale, après avoir soutenu pendant des semaines un candidat à la présidentielle mis en examen.

«Vous avez un quart du gouvernement qui tombe pour des affaires. C’est une crise gouvernementale majeure», a-t-il déclaré avant de s’étonner de voir Richard Ferrand et Marielle de Sarnez pressentis pour présider les groupes LREM et Modem à l’Assemblée nationale. «On a le scandale qui maintenant va se déporter du gouvernement à l’Assemblée nationale. Quatre ministres, imaginez deux secondes si on avait été dans cette situation […] Marielle de Sarnez et Richard Ferrand n’ont plus leur place au gouvernement, ils ne peuvent pas prendre la tête des deux groupes parlementaires à l’Assemblée nationale parce que sinon on s’achemine à nouveau vers des scandales qui vont entacher toute la vie politique française, et ça n’est pas notre intérêt». Et il conclue sans que la mauvaise foi ne l’étouffe : «Vraiment, je voudrais que le scandale n’atteigne pas toute la République».

Non, Wauquiez n’a pas demandé à Fillon d’abandonner…

Il y a encore quelques semaines, Wauquiez défendait pourtant les couleurs d’un candidat pas seulement empêtré dans une affaire judiciaire, mais mis en examen. «Ne regardons pas dans le rétroviseur […] Les situations n’ont rien à voir», rétorque-t-il à Jean-Jacques Bourdin qui lui fait précisément remarquer ce paradoxe. Avant de réécrire carrément l’histoire : «Vous auriez pu lui demander de se retirer», demande (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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