Au Nigeria, l’éducation rendue accessible grâce au plastique

À la Morit International School, à Lagos, dans le quartier d’Ajegunle, en 2023.. PHOTO MORIT INTERNATIONAL SCHOOL
À la Morit International School, à Lagos, dans le quartier d’Ajegunle, en 2023.. PHOTO MORIT INTERNATIONAL SCHOOL

À la Morit International School, à Lagos, au Nigeria, les frais de scolarité se paient en bouteilles en plastique. C’est Patrick Mbamarah, un professeur, qui a eu cette idée, raconte le média économique Quartz, inspirée par le souvenir de sa mère qui réutilisait le plastique et le nylon.

Patrick Mbamarah, le professeur qui a eu l’idée du paiement de la scolarité avec des bouteilles en plastique, en 2023.. PHOTO MORIT INTERNATIONAL SCHOOL
Patrick Mbamarah, le professeur qui a eu l’idée du paiement de la scolarité avec des bouteilles en plastique, en 2023.. PHOTO MORIT INTERNATIONAL SCHOOL

La Morit International School “est une solution à deux problèmes que Patrick Mbamarah a constatés en 2013 dans la communauté d’Ajegunle, un quartier pauvre de Lagos : le nombre croissant d’enfants déscolarisés et les routes jonchées de bouteilles en plastique”, explique Quartz.

Le professeur explique :

“Le Nigeria compte trop d’enfants déscolarisés. Cela m’attriste. J’ai donc décidé de fournir une éducation accessible, quoi qu’il en coûte, malgré tous les obstacles que je peux rencontrer.”

Un champ de déchets plastiques, à Lagos, en février 2019.. PHOTO YASUYOSHI CHIBA/AFP
Un champ de déchets plastiques, à Lagos, en février 2019.. PHOTO YASUYOSHI CHIBA/AFP

Les parents collectent les bouteilles en plastique et les élèves sont appelés à en apporter cinq chaque jour. Une manière d’apprendre à être des “enfants écoresponsables pour l’avenir”.

À la Morit International School, en 2023.. PHOTO MORIT INTERNATIONAL SCHOOL
À la Morit International School, en 2023.. PHOTO MORIT INTERNATIONAL SCHOOL

Une mère témoignage : “Je suis libérée des inquiétudes financières concernant l’éducation de ma fille. Maintenant, j’ai le réflexe de ramasser toutes les bouteilles en plastique que je vois dans la rue.” Une bouteille vaut 1 naira, explique le média en ligne (500 nairas valent 1 euro).

Dans un centre de recyclage à Lagos, en juillet 2016.. PHOTO AKINTUNDE AKINLEYE/REUTERS
Dans un centre de recyclage à Lagos, en juillet 2016.. PHOTO AKINTUNDE AKINLEYE/REUTERS

En 2019, la Morit International School a travaillé avec deux entreprises de recyclage, pour ce projet qui mêle éducation et écologie.

Dans les pays en développement, le mauvais traitement des déchets tue près de 1 million de personnes, rappelle Quartz.

Dolapo Olusanmokun, présidente-directrice générale de la société Alon Green, explique : “Au-delà de tout ce que nous avons entrepris, nous avons beaucoup discuté avec Mbamarah sur les moyens d’améliorer l’état des écoles de nos enfants. Aujourd’hui, elles se résument à des bancs et des tables dans un petit espace.”

La Morit International School survit grâce à l’engagement de la communauté de son quartier. “Honnêtement, nous arrivons à peine à joindre les deux bouts, déplore un autre professeur, Flourish Jimmy, à Quartz. Quand j’ai vu le projet de Mbamarah, j’ai voulu en être partie prenante.”

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