Au moins 32 morts à Kaboul après un attentat revendiqué par l'Etat islamique

Sur les lieux de l'attentat à Kaboul, mercredi.

Les victimes, dont une majorité d’adolescents, ont été tuées lorsqu’un kamikaze s’est fait exploser devant une université de la capitale.

Le kamikaze était à pied. Il s’est glissé parmi les groupes de jeunes qui fêtaient mercredi Norouz, le Nouvel an perse, dans un quartier chiite de l’ouest de Kaboul. Il voulait probablement rejoindre le mausolée de Karte Sakhi, à deux cents mètres de là. Mais l’endroit avait été bouclé par mesure de sécurité. Au moins 32 personnes, dont une majorité d’adolescents, ont été tuées lorsqu’il s’est fait exploser devant l’université. Une cinquantaine ont été blessés, selon le ministère de la Santé.

L’Etat islamique a revendiqué l’attentat via son organe de propagande Aamaq, juste après le démenti des talibans. Le président afghan, Ashraf Ghani, a lui qualifié l’attaque de «crime contre l’humanité». C’est le cinquième attentat à Kaboul ces dernières semaines. L’Etat islamique dit du Khorassan, actif en Afghanistan, vise régulièrement la communauté chiite. Il avait déjà attaqué le mausolée de Karthe Sakhi en octobre 2016, lors des fêtes de l’Achoura, tuant 18 personnes.

Combattu par l’armée afghane, par les forces américaines, mais aussi par les talibans, l’Etat islamique reste implanté dans le pays. Il l’est surtout à l’Est, dans les provinces de Nangarhar, Kounar et Nouristan. Ses hommes ont également été vus dans le district de Jawozan, dans le Nord. Il a en revanche été chassé de la province du Helmand, dans le Sud, contrôlée par les talibans.

«Pour l’instant, les attentats de l’EI à Kaboul sont moins sophistiqués que ceux des talibans. Ils n’en ont pas encore commis à la voiture piégée. Mais ils restent d’autant plus dangereux qu’ils ont des cellules dans la ville», note un officiel afghan.

S’il recrute de jeunes Afghans, l’EI compte aussi des étrangers dans ses rangs, principalement des Pakistanais et des Ouzbèkes. Ces derniers sont souvent issus du Mouvement islamique d’Ouzbékistan, un groupe radical surtout implanté dans le Nord. Les (...)

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