Au Mexique, des policiers sont massacrés aux portes d’Acapulco

“Il s’agit d’assassinats qui s’ajoutent à la violence désormais systématique dans l’État de Guerrero, où, selon les chiffres officiels, cinq homicides quotidiens ont été décomptés en moyenne ces derniers mois”, écrit le quotidien El Sol de Acapulco. Lundi 23 octobre, à quelques kilomètres à peine de l’un des plus célèbres sites touristiques du Mexique, sur la côte du Pacifique, un élu et 12 policiers ont été tués par un groupe armé d’une trentaine d’hommes.

Coyuca de Benítez, dans l’État de Guerrero.. COURRIER INTERNATIONAL
Coyuca de Benítez, dans l’État de Guerrero.. COURRIER INTERNATIONAL

Le conseiller municipal chargé de la sécurité de la commune de Coyuca de Benítez – limitrophe d’Acapulco –, le directeur de la police municipale et 11 de ses hommes ont été pris en embuscade dans leurs véhicules sur une des routes de la commune et assassinés “sous une pluie de balles” sans même pouvoir se défendre.

“Appuyées par des hélicoptères, l’infanterie de marine, l’armée de terre, la police de l’État de Guerrero et la garde nationale ont été déployées pour localiser les agresseurs”, poursuit le quotidien, qui commente :

“Cela sera très difficile car 999 homicides sur 1 000 commis dans le Guerrero restent impunis.”

“Des niveaux de violence qui sortent de l’ordinaire”

Le 7 septembre, des hommes armés avaient ouvert le feu dans un bar près d’une des plages les plus touristiques d’Acapulco, faisant un mort et huit blessés. Cinq jours plus tard, le délégué du parquet général de l’État fédéral était tué de plusieurs balles alors qu’il circulait dans sa voiture à Chilpancingo, la capitale du Guerrero. En mai dernier, c’est le maire de Coyuca de Benítez qui avait été assassiné.

Différents cartels de la drogue se disputent le territoire sur la côte d’Acapulco, sans compter la présence, écrit le quotidien El Financiero, de “groupes d’autodéfense dont l’objectif est de neutraliser le crime organisé”.

Falko Ernst, chercheur à Mexico pour le think tank International Crisis Group, a commenté sur son compte X (ex-Twitter) : “Le Guerrero connaît depuis longtemps l’un des conflits armés les plus compliqués du Mexique, mais les niveaux actuels de violence préélectorale sortent de l’ordinaire”, faisant allusion aux élections générales du 2 juin 2024 – y compris municipales et dans les États de la fédération.

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