Au Mexique, la girafe Benito a gagné sa place au soleil
Des défenseurs des animaux mobilisés pendant des mois, la justice saisie, le président de la République, Andrés Manuel López Obrador (dit AMLO), interpellé… Au Mexique, l’affaire de Benito touche-t-elle à sa fin, après bien des polémiques qui ont occupé médias et réseaux sociaux ?
Benito est une girafe (mâle) qui vit – dans de mauvaises conditions, selon ses défenseurs – derrière un grillage dans le parc central de la ville de Ciudad Juárez – qui n’a rien d’un parc zoologique. Dans la plus grande ville de l’État de Chihuaha, dans le nord du Mexique, les températures peuvent varier de 40 °C l’été à −15 °C l’hiver. Un commentateur du quotidien El Heraldo de México écrit dans une tribune intitulée “L’enfer de Benito” :
“Cet hiver, il a les paupières et la salive gelées.”
Le mardi 16 janvier, après des semaines d’incertitude, le Bureau fédéral de protection de la nature (Profepa), qui dépend du ministère de l’Environnement, a finalement confirmé que la girafe serait prochainement transférée dans un grand parc animalier, principalement consacré à l’Afrique, où les animaux peuvent s’ébattre en liberté, dans un lieu reproduisant leur habitat naturel. Ce parc se situe à près de 2 000 kilomètres au sud de Ciudad Juárez, à Puebla, capitale de l’État du même nom, dans le centre du pays, dont le climat est plus adapté.
Quelques jours plus tôt, à la demande d’associations de défense des animaux, un juge avait ordonné ce transfert comme mesure de protection.
“Vous pouvez compter sur nous”
Même le monde politique s’est retrouvé mêlé à l’affaire Benito. Le 10 janvier, interpellé sur les conditions de vie de la girafe lors de sa conférence de presse quotidienne, le président Andrés Manuel López Obrador a expliqué que le cas relevait de l’État de Chihuahua, dont la gouverneure est une opposante à son parti.
Mais, repris notamment par le site SDP Noticias, AMLO a précisé : “Je vais demander à [la ministre de l’Environnement] María Luisa Albores qu’elle s’occupe de l’affaire, qu’elle prenne contact avec la gouverneure.” Avant d’ajouter :
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