Au Maroc, les parlementaires libyens pressent le pas vers la paix

Des responsables des deux camps rivaux libyens ont entamé lundi à Tanger un nouveau round de pourparlers au moment où se multiplient les médiations pour sortir de l'impasse leur pays plongé dans le chaos.
Des responsables des deux camps rivaux libyens ont entamé lundi à Tanger un nouveau round de pourparlers au moment où se multiplient les médiations pour sortir de l'impasse leur pays plongé dans le chaos.

Après Bouznikat, c'est à Tanger que se poursuivent les négociations pour un rétablissement de la paix en Libye. En effet, depuis fin septembre, le royaume chérifien pilote des entretiens parlementaires qui ont déjà abouti à plusieurs « consensus », notamment sur la distribution « des postes de souveraineté » à la tête d'institutions stratégiques libyennes.

Samedi 28 novembre a marqué une étape majeure puisque près de 120 membres de la Chambre des représentants libyenne se sont engagés à « mettre fin aux divisions » qui minent leur pays, en commençant par réunir le Parlement élu « dès leur retour en Libye », selon une déclaration finale.

Un événement en soi, si on considère le fait que la Chambre des représentants ne s'est pas réunie depuis deux ans, la Libye étant plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays d'Afrique du Nord : le Gouvernement d'union nationale à Tripoli (Ouest), reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est soutenu par une partie du Parlement élu, lui-même profondément divisé.

Un accord de cessez-le-feu permanent a été signé fin octobre entre les deux parties.

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