Au Liban, les jeunes font valoir leurs nouvelles aspirations

De jeunes libanais se réunissent sur la place Riad al-Sohl, le 23 août.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Beyrouth fin août et se mobilisent à nouveau cette semaine. Parmi eux, la jeunesse veut que l'Etat fasse peau neuve.

Cet été, la société civile libanaise s’est mobilisée contre les ordures ménagères, la corruption, l’impuissance et surtout de l’incapacité du gouvernement à résoudre le problème du rationnement de l’électricité qui agace et handicape la vie des Libanais depuis des décennies. Le collectif «Vous puez» a manifesté mardi devant la Banque du Liban et ses sympathisants s’apprêtent manifester une nouvelle fois les rues beyrouthines, demain. La jeunesse, éduquée et ouverte sur le monde, exprime son ras-le-bol à un pouvoir qui ne «sait pas la représenter». Et ce, dix ans après les manifestations colossales de 2005 où la génération précédente exposait less revendications.

Ceux qui ont envahi la place des Martyrs à Beyrouth cet été, n’étaient encore que des enfants en 2005, quand une grande partie de la population s’est mobilisée après l'assassinat, le 14 février, du Premier ministre sunnite Rafic Hariri. Certes, la nouvelle génération ne peut pas réaliser l’ampleur des manifestations de 2005, mais elle se rend compte aujourd’hui de leur inefficacité. Une fois encore, le cas de la Syrie voisine divise la classe politique libanaise.

La jeunesse libanaise d’aujourd’hui qui a pas connu la guerre, mais elle en subit les conséquences dans un pays aux infrastructures mal organisées avec un gouvernement de «dynastes» qui ne laisse aucune place à de nouvelles têtes politiques. Les mêmes noms de famille se succèdent depuis l’indépendance du pays. Les grands vainqueurs de la guerre civile (1975-1990) ont su tirer leur épingle du jeu : ils ne comptent pas céder leur place à une nouvelle génération politique. Aujourd’hui, les Libanais profitent de la crise des déchets pour s’insurger contre leurs dirigeants exigeant le renouveau d'une classe politique qui atise les divisions confessionnelles pour (...)

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