Yahoo Actualités Au Liban, le plus grand camp palestinien du pays plongé dans le chaos
Depuis fin juillet, Aïn El-Héloué, le plus grand camp de réfugiés palestiniens établi au Liban, dans le sud du pays, est en proie à un cycle de violences inédit depuis plusieurs années.
Ce lundi 11 septembre, les affrontements se poursuivaient dans le cadre d’une nouvelle phase de violences opposant depuis quatre jours le Fatah, parti au pouvoir en Palestine, à des groupes islamistes et ayant fait, jusque-là, onze morts, rapporte le site libanais d’information L’Orient Today.
Cinq soldats de l’armée libanaise ont également été blessés la veille dans le cadre de ces affrontements. En vertu d’un accord libano-palestinien signé en 1969 et pourtant abrogé depuis, l’armée libanaise ne se déploie pas dans les camps palestiniens. La sécurité y est assurée par des factions palestiniennes.
Mais depuis près de deux mois, le camp d’Aïn El-Héloué semble incontrôlable.
La main du Hezbollah ?
Depuis la tentative d’assassinat avortée, fin juillet, d’un militant islamiste par un partisan du Fatah, suivie quelques heures plus tard par la mort d’un responsable de la sécurité du camp, affilié au Fatah, et de quatre de ses gardes du corps, le camp s’embrase.
En cinq jours, les affrontements entre le Fatah et des groupuscules islamistes font 13 morts et contraignent des centaines de familles palestiniennes à quitter le camp. Il s’agissait alors des combats les plus meurtriers qu’ait connus Aïn El-Héloué depuis plusieurs années.
Un accord de cessez-le-feu est finalement conclu. Les deux camps s’engagent à livrer les responsables de la mort du militant islamiste et du responsable sécuritaire. Or les islamistes n’ont pas rempli leur engagement. C’est la raison qui explique, d’après L’Orient Today, la reprise des combats.
Certains voient dans ces événements la main du puissant Hezbollah libanais dont l’objectif serait de renverser le Fatah et d’intégrer le camp à son projet de résistance armée contre Israël.
S’étendant sur à peine 30 hectares, le camp d’Aïn El-Héloué compte au moins 54 000 habitants palestiniens, mais aussi des islamistes radicaux et des personnes recherchées par la justice profitant du statut particulier du camp pour y trouver refuge.
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