Au Liban, le basket est une “passion nationale”

Organisée conjointement par l’Indonésie, le Japon et les Philippines, la Coupe du monde masculine de basket-ball a débuté le vendredi 25 août.

Pour sauver l’honneur, les Bleus affrontent mardi 29 août à partir de 11 h 45 (heure de Paris) leur dernier adversaire dans le groupe H, à savoir le Liban.

Sergio Darwich pendant la rencontre entre le Liban et la Lettonie lors de la Coupe du monde de basket-ball, le 25 août 2023, à Jakarta, en Indonésie. Le Liban affronte la France mardi 29 août.. PHOTO ADEK BERRY/AFP
Sergio Darwich pendant la rencontre entre le Liban et la Lettonie lors de la Coupe du monde de basket-ball, le 25 août 2023, à Jakarta, en Indonésie. Le Liban affronte la France mardi 29 août.. PHOTO ADEK BERRY/AFP

Comme la France, la sélection libanaise est éliminée. Considérée comme la plus faible du groupe, elle a également perdu ses deux premières rencontres contre le Canada et la Lettonie.

Pourtant, dans le pays du Cèdre, le basket est “plus qu’un sport”, c’est une véritable “passion nationale”, écrit le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

Des supporteurs du club de basket libanais La Sagesse en liesse après avoir remporté le championnat arabe des clubs en battant en finale le club algérien de Widad Boufariq, le 30 mars 1998, à Beyrouth.. Photo RAMZI HAIDAR/AFP
Des supporteurs du club de basket libanais La Sagesse en liesse après avoir remporté le championnat arabe des clubs en battant en finale le club algérien de Widad Boufariq, le 30 mars 1998, à Beyrouth.. Photo RAMZI HAIDAR/AFP

Supplantant le football, le basket s’est imposé comme sport national au Liban après la guerre civile (1975-1990), “sur un terrain quasi vierge à une époque, au début des années 1990, où il y avait presque tout à reconstruire”, raconte L’Orient-Le Jour.

“Il est bien moins compliqué et coûteux de mettre en place des infrastructures pour jouer au basket par rapport au football. Il n’y a pas besoin d’entretien de pelouse, un petit terrain suffit, et il ne faut que cinq joueurs pour former une équipe. Gérer un club de basket demande des moyens financiers moins importants, et cela a facilité l’émergence d’autant d’équipes partout au Liban.”

Ziad Rahal, chercheur à l’université de Lille et auteur de plusieurs articles scientifiques sur le sport au Liban, dans “L’Orient-Le Jour”

Des joueurs de la sélection libanaise de basket le 25 août 2023 à l’Indonesia Arena de Jakarta (Indonésie), avant leur match contre la Lettonie.. PHOTO YASUYOSHI CHIBA/AFP
Des joueurs de la sélection libanaise de basket le 25 août 2023 à l’Indonesia Arena de Jakarta (Indonésie), avant leur match contre la Lettonie.. PHOTO YASUYOSHI CHIBA/AFP

Les années suivantes, des clubs se structurent, notamment “au sein des universités ou des vieux clubs omnisports du pays” dans la capitale, Beyrouth, à Tripoli, dans le nord du Liban, à Zahlé, dans la Bekaa, dans l’est du pays, mais aussi dans des régions chrétiennes.

Grâce à des mécènes, mais aussi, écrit L’Orient-Le Jour, à “des partis politiques auxquels ils sont liés de près ou de loin”.

Porté par une génération exceptionnelle, celle d’Elie Méchantaf et Fadi El-Khatib, et l’apport de quelques joueurs étrangers, le basket libanais récolte son premier grand titre continental en 1999.

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