Au lendemain de l'offensive israélienne dans Rafah : "L'espoir a viré au cauchemar"

Une annonce du Hamas, le 6 mai, sur l'acceptation d'une proposition de cessez-le-feu de l'Égypte et du Qatar a provoqué des scènes de liesse à Rafah, devenue un refuge pour plus d’un million et demi de personnes. Mais l’offre a été rejetée par Israël, qui continue d’y mener des frappes et a y déployé des chars en vue d’une offensive terrestre. Le 7 mai au matin, notre Observateur Adam Ziara, déplacé dans la ville depuis janvier, décrit l’angoisse généralisée.

Lundi 6 mai, alors que la population de l’est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, commençait déjà à évacuer sur injonction de l’armée israélienne, le Hamas a annoncé qu’il approuvait une proposition de trêve. Celle-ci comprenait trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, incluant un retrait israélien du territoire et un échange d'otages et de prisonniers palestiniens, dans le but d'un “cessez-le-feu permanent”.

L’annonce a donné lieu à des scènes de joie parmi la population, au soir du 6 mai. Dans des vidéos, on voit notamment des enfants danser et des femmes crier des youyous.

"La question qui préoccupe les gens : où pourront-ils s’échapper après Rafah ?"

Notre Observateur Adam Ziara, père de famille, est déplacé avec sa femme et ses trois enfants à Rafah depuis janvier.

Ce soir-là, une joie indescriptible régnait parmi les déplacés. Du cœur de la souffrance et de la douleur était née une lueur d’espoir, après que le Hamas eut accepté la trêve ou du moins un cessez-le-feu.

Alors que les négociations piétinent, l’armée israélienne a déployé des blindés, mardi 7 mai, dans l’est de la ville, indiquant qu’elle allait y mener une opération terrestre.


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