Au Laos, les images du sauvetage de seize ours noirs d’Asie, une espèce menacée

ANIMAUX - Un sauvetage documenté en images. L’ONG « Free the bears » a partagé, mercredi 20 mars, la vidéo de la découverte de seize oursons noirs d’Asie, dont l’espèce est menacée, dans un logement au Laos. Les jeunes mammifères ont été placés dans un refuge, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

D’après l’association, il s’agit du plus important sauvetage réalisé en une journée depuis le début de l’année par l’ONG, dont le siège se situe en Australie. Les seize oursons étaient retenus dans une maison de la capitale Vientiane, où l’organisation en a trouvé un dix-septième, mort.

« Lorsque nous sommes arrivés dans cette maison, il y avait des oursons partout », a déclaré un responsable de l’ONG, Fatong Yang, dans un communiqué publié vendredi. Les dix mâles et six femelles, âgés de deux à quatre mois, pesaient entre 1,3 kg et 4 kg.

Des animaux convoités pour leur bile prétendue thérapeutique

« Des petits de cette taille sont extrêmement vulnérables. Dans la nature, leurs mères ne les quitteraient jamais. Nous pensons qu’elles ont été tuées par des braconniers », a-t-il ajouté. Les petits mammifères ont été placés dans un refuge de Luang Prabang, à environ 300 km au nord de la capitale. Un Laotien a été placé en garde à vue, selon l’ONG.

La police laotienne, qui poursuit ses recherches pour retrouver les propriétaires de la maison, a été alertée après qu’un voisin a entendu un des oursons pousser des cris. L’ONG explique dans son post Facebook qu’elle est intervenue en compagnie de la police de l’Environnement laotienne.

Les ours noirs d’Asie sont une espèce animale figurant sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En Asie, en particulier en Chine, des milliers d’ours sont immobilisés dans d’étroites cages, l’abdomen perforé par un cathéter ou une fistule reliés à leur vésicule biliaire afin de leur prélever de la bile.

Cette dernière est revendue à prix d’or pour les nombreuses qualités thérapeutiques qu’on lui prête, souvent à tort. Elle est censée aider à réguler le cholestérol ou à dissoudre les calculs biliaires et rénaux. Le Laos a interdit cette pratique, mais, malgré cela, ce commerce lucratif persiste. Ce pays, frontalier de la Chine et du Vietnam, est une plaque tournante dans le commerce mondial de la faune sauvage.

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