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Au Kenya, la coûteuse obsession des fesses extralarges

Au Kenya, la quête d’un fessier extralarge est devenue un business propice à toutes sortes d’abus, raconte le quotidien Daily Nation. Alors qu’une “industrie entière” est née pour “satisfaire le besoin de faire grossir les postérieurs et aider celles qui ne peuvent pas travailler leurs muscles ou se payer une chirurgie esthétique”, le journal met en garde contre les produits miracles proposés sur les réseaux sociaux et certains sites d’e-commerce.

Présentés comme des “rehausseurs de hanches et de fesses” les produits les plus en populaires sont en réalité des médicaments à base de cyproheptadine, un antihistaminique normalement prescrit sur ordonnance au Kenya. Généralement indiqué en cas d’allergies, il peut également être utilisé pour stimuler l’appétit dans les cas de malnutrition.

Interrogé par le quotidien kényan, le docteur George Matimbai, un des responsables de la Société pharmaceutique du Kenya, est clair :

“Il faut noter que le gain de poids sera généralisé et non limité à certaines parties du corps. Ces produits ne sont pas destinés à élargir le postérieur.”

Cliniques clandestines

Les réclames promettent pourtant des fesses “plus grosses, plus pleines et plus rondes, naturellement et efficacement”. D’autres évoquent des résultats “visibles en deux à trois semaines”. “Et même s’ils présentent tous les signes d’une arnaque, les médicaments continuent de s’arracher”, poursuit le journal.

Dans certains coins de Nairobi, on trouve également des cliniques non réglementées qui proposent des injections clandestines, des gels, des crèmes et des pilules pour “mettre en forme le corps”.

En immersion anonyme dans une rue de la capitale kényane, connue pour ses produits contrefaits, la journaliste du Daily Nation raconte avoir été abordée par deux vendeuses qui lui ont expliqué que, pour obtenir un effet cumulé sur les hanches et les fesses, elle devait ingérer une pilule similaire à celles proposées sur Internet et en insérer une autre comme un suppositoire.

Interrogés par le quotidien, des pharmaciens confirment n’avoir jamais entendu parler de ce mode d’administration pour le type de médicament évoqué.

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