Au Japon, le taux de natalité est si bas que ce fabricant de couches va uniquement en produire pour adultes
NATALITÉ - Au Japon, le vieillissement de la population n’est un secret pour personne. Et sûrement pas pour ce fabricant de couches, qui sait vivre avec son temps. L’entreprise Oji Holdings a décidé d’arrêter sa production de couches pour bébés, pour se concentrer uniquement sur celles pour adultes. La faute à un taux de natalité qui a atteint un niveau historiquement bas, selon un article de la BBC.
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La production de couches pour bébés de l’entreprise Oji Holdings était en baisse depuis 2001 – 400 millions aujourd’hui contre 700 millions à l’époque. Et ce n’est pas le seul fabricant confronté à ce problème : le leader du marché Japonais, Unicharm, avait déclaré en 2011 que ses ventes de couches pour adultes avaient dépassé celles pour bébés.
Un contexte spécial
La décision d’Oji Holdings est donc facilement explicable, lorsque l’on se penche sur le contexte Japonais. L’année 2023 a connu de nouveaux records en matière de baisse de la natalité : le nombre de bébés nés au pays du soleil levant était de 758 631, soit 5,1 % de moins que l’année précédente. C’est le plus faible nombre de naissances depuis le XIXe siècle. Autre chiffre éloquent : en janvier 2023, le pays comptait 800 500 habitants de nationalité japonaise en moins par rapport à 2021, soit la plus forte baisse en un an depuis 1968.
Par conséquent, le Japon compte l’une des populations la plus âgée au monde. Environ 30 % des habitants ont 65 ans ou plus. Et l’année dernière, un autre record a été battu, selon la BBC : « La proportion de personnes âgées de plus de 80 ans dans la population a dépassé les 10 % pour la première fois. » Pas étonnant que le marché de couches pour adultes se soit lui développé ces dernières années, et soit désormais estimé à plus de deux milliards de dollars.
Relancer la natalité
La diminution de la population est une crise pour le Japon, et le gouvernement tente tant bien que mal d’endiguer les choses, en relançant par exemple la natalité. Sans succès pour l’instant, malgré l’augmentation « des dépenses consacrées aux programmes liés à l’enfance et les subventions destinées aux jeunes couples ou aux parents ».
De nombreuses raisons sont avancées, comme « la baisse du nombre de mariages », « l’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail » et « l’augmentation des coûts liés à l’éducation des enfants ». Mais le Japon n’est pas le seul pays asiatique dans ce cas, le record du taux de natalité le plus bas revenant à la Corée du Sud.
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