Au Japon, le syndicat du crime cyber-racole

En ligne, mais pas vraiment en phase avec l’époque. A l’heure des tweets frénétiques et de l’explosion des réseaux sociaux, l’initiative peut faire rire. Dans une mise en scène qui renvoie au début du Web, le clan Yamaguchi, plus puissant syndicat du crime nippon, vient de lancer son site pour vanter ses activités et peut-être enrayer la crise des vocations. Sur sa page d’accueil, le clan ne cache pas son «amateurisme», son «manque d’expérience», et l’apparence «disgracieuse» de son contenu en ligne. Mais, pour lui, l’essentiel est dans le message : «Bannir les drogues et purifier la nation», tout en se recommandant d’un «esprit chevaleresque» et d’un besoin «d’ordre» pour «protéger la jeunesse» et défendre la «patrie».

Avec des mélodies qui ont tout de bluettes, et sur fond d’images de cerisiers en fleur, de tori (portails traditionnels) et des vues du mont Fuji et de Kobe (où le Yamaguchi-gumi a son QG), le clan a mis en ligne des vidéos de ses boss et de ses actions «humanitaires». On y voit ainsi l’actuel kumicho, le parrain suprême au crâne rasé et à la fine moustache, Kenichi Shinoda (alias Shinobu Tsukasa), se rendant en pèlerinage nocturne au temple. Puis apparaissent deux hommes qui fabriquent des mochis, des gâteaux de riz gluant. Suivent des galeries de photos où de gros bras nettoient des rivières, distribuent des bonbons pour Halloween, viennent au secours de victimes du séisme de Kobé, en 1995, montent des abris, distribuent de la nourriture, déblaient les zones ravagées par le tsunami de 2011…

Dans cette opération de com à la papa, le Yamaguchi-gumi entend se poser comme une armée de serviteurs dévoués à la nation et aux plus faibles. Qui ne tolèrent pas trop d’être assimilés à des «mauvais patriotes et des gangsters». Dans une page plus politique, les yakuzas critiquent ainsi les positions du gouvernement. Depuis une vingtaine d’années, les autorités ont renforcé leur arsenal législatif pour lutter contre les «forces antisociales», selon (...) Lire la suite sur Liberation.fr

La secrétaire d'Etat à la Santé démissionne après Obamacare
Israël prend des sanctions fiscales contre les Palestiniens
L'Europe va superviser l'élection égyptienne
Un escroc français présumé débusqué dans une télé-réalité brésilienne
L'Ukraine propose une amnistie à ses séparatistes prorusses