Au Japon, le Premier ministre japonais Fumio Kishida interrompu par une explosion

JAPON - Alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours dans l’ouest du pays, ce samedi 15 avril, le Premier Ministre japonais Fumio Kishida a été interrompu par une explosion.

Et comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, un mouvement de panique au sein de la foule s’est déclenché avant l’explosion. Une personne présente sur les lieux, indique à la chaîne de télévision japonaise NHK avoir vu quelqu’un lancer un engin explosif.

Plusieurs médias, dont l’agence de presse Kyodo, ont rapporté qu’un objet ressemblant à une « bombe fumigène » avait été lancé et des images de télévision ont montré un mouvement de foule avant que ne retentisse une explosion, suivie d’un dégagement de fumée blanche.

Le Premier Ministre a repris ses activités juste après

Actuellement en pleine campagne électorale, il a repris ses activités quelque temps après. Il devait également participer à un autre événement public dans l’après-midi à Chiba, près de Tokyo. « Il y a eu une forte explosion (...) La police enquête pour connaître les détails, mais je voudrais m’excuser d’avoir inquiété et incommodé de nombreuses personnes », a déclaré Fumio Kishida samedi en début d’après-midi (heure japonaise) devant la gare de Wakayama, à quelques kilomètres du lieu de l’incident.

« Une campagne importante pour notre pays est en train de se dérouler, et nous devons travailler ensemble et aller jusqu’au bout », a-t-il ajouté.

Le dirigeant nippon devait prendre la parole dans le port de pêche de Saikazaki samedi matin pour soutenir un candidat de son parti en vue d’une élection partielle, et venait de goûter du poisson local lorsqu’un mouvement de panique s’est emparé de la foule.

La chaîne de télévision NHK a diffusé des images montrant une personne maintenue au sol par des policiers alors que la foule se dispersait, et rapporté qu’un homme avait été arrêté sur place pour des soupçons d’« obstruction à l’activité commerciale ». Cependant, aucune confirmation officielle n’a été immédiatement émise par les autorités, et la police s’est refusée à tout commentaire.

Shinzo Abe assassiné il y a moins d’un an

Le Japon a renforcé ses dispositifs de sécurité après l’assassinat en juillet dernier de l’ex-Premier ministre Shinzo Abe, tué par balles alors qu’il s’exprimait lors d’un événement de campagne électorale. Le dispositif de sécurité protégeant Shinzo Abe était relativement léger, et son assassinat a donné lieu à un examen approfondi de la manière dont sont protégées les personnalités politiques. Le chef de la police nationale japonaise avait démissionné par la suite, après avoir reconnu des « défaillances » dans la protection de l’ancien chef de gouvernement.

Le nouvel incident de ce samedi survient alors que le Japon accueille ce week-end des réunions ministérielles du G7, et que le sommet des dirigeants des pays de ce groupe doit se tenir en mai à Hiroshima.

À Sapporo (nord), l’envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat, John Kerry, s’est dit « très inquiet » après avoir été informé de l’incident. Fumio Kishida « est un ami personnel et quelqu’un que j’admire beaucoup », a-t-il ajouté.

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