Au Japon, les forces d’autodéfense sous le choc après le crash de deux hélicoptères

Pour le ministère de la Défense japonais, la question de la sécurité aérienne au sein des forces d’autodéfense japonaises – l’armée du Japon – devient de plus en plus grave. Samedi 20 avril, deux hélicoptères se sont écrasés en mer lors d’un entraînement qui se déroulait au large de l’île Torishima, à environ 500 kilomètres au sud de Tokyo. La mort de l’un des huit membres des équipages à bord a été confirmée, et les sept autres sont portés disparus. Sur place, les recherches se poursuivent toujours, rapporte la chaîne publique japonaise NHK.

Selon des informations relayées par cette dernière, ces deux appareils, qui menaient un exercice nocturne de détection de sous-marins, seraient entrés en collision. La force maritime d’autodéfense a déjà récupéré les enregistreurs de vol et a confirmé que les deux engins ne montraient aucun dysfonctionnement technique. La profondeur de la mer atteignant 5 500 mètres sur place, l’armée va envoyer prochainement un navire doté d’une sonde afin de retrouver les carcasses des hélicoptères.

Un accident “impensable”

Pour la direction des forces d’autodéfense, ce crash est plus qu’inquiétant, car il s’inscrit dans une série d’accidents aériens similaires qui se sont produits ces dernières années. À titre d’exemple, en 2021, deux hélicoptères de la force maritime étaient également entrés en collision pendant un entraînement nocturne au large de l’île Amami (sud-ouest du Japon). Fort heureusement, l’incident n’avait pas fait de victime, mais l’armée “s’efforçait [depuis] de renforcer les mesures de sécurité”, rappelle la NHK dans un autre article.

Une collision entre deux appareils est un accident “impensable” dans des circonstances ordinaires, raconte, sidéré, un ancien membre de la force maritime, cité par le journal Mainichi Shimbun, au sujet du crash de ce 20 avril. Selon lui, la cause de l’accident est l’intensification des activités de la force maritime d’autodéfense, en raison des tensions avec la Chine et la Corée du Nord. “Ils sont sollicités de plus en plus souvent pour des missions menées pour contrer les menaces chinoise et nord-coréenne. Ce qui pourrait les empêcher de s’entraîner correctement”, estime-t-il.

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