Au Ghana, un facétieux candidat à la présidentielle tombe le masque
C’est un long chemin jusqu’aux élections générales ghanéennes, qui se tiendront le 7 décembre prochain. Mais dans ce pays où la vie politique tourne depuis de nombreuses années autour de deux partis, le Nouveau Parti patriotique (NPP, au pouvoir), et le Congrès national démocratique (NDC), un mystérieux candidat a défrayé la chronique.
Il voulait s’immiscer dans le duel annoncé entre Mahamudu Bawumia, 60 ans, vice-président et vainqueur de la primaire du NPP, et John Dramani Mahama, 64 ans, président de 2012 à 2017, et choisi en mai pour porter à nouveau les couleurs du NDC.
Depuis quelques semaines, des publicités montrant un homme cravaté et portant un masque africain, et barrées de slogans tels que “Force nouvelle, embrassez le changement” ou “Leadership pour la nouvelle génération”, avaient fait leur apparition un peu partout dans le pays.
Mais après d’“intenses spéculations sur l’identité du candidat anonyme à la présidentielle dont l’image masquée est apparue sur des panneaux publicitaires”, rapporte le Financial Times ce vendredi 19 janvier, on connaît désormais l’identité du trublion.
Il s’agit de Nana Kwame Bediako, un homme d’affaires de 43 ans connu pour ses frasques médiatiques, qui a décidé d’apporter un peu de nouveauté dans le traditionnel bipartisme de ce pays du golfe de Guinée, voisin de la Côte d’Ivoire et du Togo.
Au bras de Mary J. Blige
C’est à la suite de l’annulation au dernier moment par les autorités d’une conférence aux accents panafricanistes de son mouvement Force nouvelle, intitulée “La Convention” et organisée sous la bannière de sa New Africa Foundation, explique le site ivoirien Koaci, que Nana Kwame Bediako a finalement révélé à la presse qui était “l’homme derrière le masque”.
Bediako est “un visage familier des Ghanéens”, poursuit le Financial Times. Le quotidien britannique rappelle qu’il a bâti “un mini-empire immobilier à partir d’une usine de ferraille et de discothèques”. Il avait fait les gros titres, voici deux ans, lorsqu’il avait décidé d’importer deux tigres depuis Dubaï, avant de faire construire un zoo pour les héberger.
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