Au G20, Poutine affirme qu’il faut “réfléchir à la manière de mettre fin” à la guerre

Visé depuis mars 2023 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), Vladimir Poutine ne peut pas se déplacer à l’international comme il l’entend afin de ne pas risquer une arrestation. Ainsi, le président russe a récemment raté le G20 en Inde, mais ce 22 novembre, dans le cadre d’un nouveau sommet virtuel du groupe, le chef du Kremlin a cette fois décidé de participer, en visioconférence. Voilà qui n’enlève rien à l’importance du moment, rappelle Le Soir, puisque “c’était la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine que Vladimir Poutine s’adressait aux dirigeants du G20”.

Logiquement, ses paroles ont été attentivement scrutées par l’ensemble de la presse internationale, et elles ont pu surprendre certains observateurs. À ce sujet, Il Corriere della Sera rapporte l’extrait qui a le plus provoqué de réactions : “L’action militaire est toujours une tragédie, […] et évidemment nous devons réfléchir à la manière de mettre fin à cette tragédie. Par ailleurs, la Russie n’a jamais refusé le dialogue pour la paix avec l’Ukraine. Ce n’est pas la Russie mais l’Ukraine qui a annoncé publiquement avoir abandonné la table des négociations, et un décret présidentiel a été signé pour interdire la négociation [spécifiquement avec Poutine, en octobre 2022].”

Un clin d’œil à l’opinion publique pacifiste en Occident

Pour le quotidien italien, néanmoins, les déclarations du président russe sont un concentré d’hypocrisie, puisque “Poutine continue d’envoyer des hommes au front et de bombarder l’Ukraine”. Il n’y aurait donc aucune volonté de paix de la part du chef du Kremlin, poursuit le média milanais. “Poutine parle de négociations pour faire un clin d’œil à une partie de cette opinion publique qui, en Occident, demande la fin des hostilités. Il ne le fait certainement pas parce qu’il désire réellement la paix”, croit savoir le journal centriste.

Quoi qu’il en soit, la guerre en Ukraine n’a pas été le seul sujet évoqué par le président russe lors de son discours, indique de son côté The Guardian. En effet, “Poutine a également profité de son discours pour aborder d’autres questions géopolitiques, affirmant qu’une grande partie de l’activité économique se déplaçait vers l’Asie et l’Afrique. Il a indiqué que la Russie avait expédié gratuitement des céréales en Afrique et a souligné la volonté de son pays de contribuer aux objectifs mondiaux en matière de climat et de développement.”

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