Yahoo Actualités "Au fond du trou": avant "Breaking Bad", Giancarlo Esposito songeait à se faire tuer pour aider ses enfants
À l'affiche des premiers films de Spike Lee, dont Do the Right Thing et Malcolm X, Giancarlo Esposito a attendu d'avoir la cinquantaine et la fin des années 2000 pour connaître la célébrité. Son rôle du trafiquant de drogues Gus Fring dans Breaking Bad et Better Call Saul, qui lui a valu deux nominations aux Emmy Awards, a fait d'Esposito un acteur souvent sollicité pour jouer les méchants, par exemple dans la série The Mandalorian.
Mais avant de voir sa carrière connaître un second souffle, l'acteur dano-américain était au bord du gouffre. Dans une interview accordée la semaine dernière à l'émission "Jim & Sam" et repérée par Variety, il a confié avoir songé à organiser son propre meurtre pour que ses enfants puissent toucher l'argent de son assurance-vie.
"J'étais au fond du trou à ce point"
Giancarlo Esposito a fait ses révélations alors que les présentateurs lui demandaient comment il avait réussi à ne pas finir ruiné vers 2008. "Dans ma tête, mon échappatoire était la suivante: 'est-ce que l'assurance-vie fonctionne si quelqu'un se suicide? Est-ce que l'argent est versé?' Ma femme ne comprenait pas pourquoi je posais ces questions et j'ai commencé à plancher sur une combine", a-t-il raconté.
"Si quelqu'un venait à me liquider, (mes enfants) auraient eu le droit à l'assurance", a encore expliqué Giancarlo Esposito. "J'avais quatre gosses. Je voulais qu'ils aient une vie."
Plus de quinze ans plus tard, l'acteur a conscience d'avoir penser "à mettre fin à ses jours pour qu'ils puissent survivre": "J'étais au fond du trou à ce point."
"C'était la première idée que j'ai eue pour m'en sortir, mais je n'aurais pas été là pour mes enfants", a-t-il encore poursuivi. J'ai alors commencé à me dire que ce n'était pas faisable parce que la douleur que je leur aurais infligée aurait durée toute leur vie." Heureusement pour Giancarlo Esposito et sa famille, "la lumière au bout du tunnel" est enfin arrivée en 2009: "c'était Breaking Bad."
