Au FN, séminaire et poudre aux yeux

Marine Le Pen et Florian Philippot au Parlement européen, en 2014.

Réuni à huis clos ce week-end, les dirigeants du Front national ont accouché d'une synthèse provisoire ne tranchant pas leur différend stratégique mais entretenant l'image d'une force apaisée.

La concorde règne au Front national : tel est en tout cas le message que le parti s’échine à faire passer depuis dimanche. A l’issue d’un séminaire de trois jours dédié à sa stratégie et à ses possibles défauts, la direction frontiste a tranché : il est urgent de ne rien faire. Ou pas grand-chose, c’est-à-dire quelques ajustements de façade visant à adoucir l’image du parti et à rendre son discours économique plus digeste pour l’électorat de droite. Un résultat de compromis censé préserver l’unité du mouvement, quitte à décevoir les partisans de changements plus visibles. «Ce n’était peut-être pas la peine de prendre trois jours pour cela», résume pudiquement un participant.

Quelques heures de réunion auraient sans doute suffi, en effet, pour afficher un résultat similaire. D’ici à 2017, le FN continuera donc à défendre la sortie de l’euro, mais cultivera surtout un discours agréable aux contribuables et aux petites entreprises. Le nom du parti ne sera pas changé, mais déchargé (espère-t-on) de ses connotations anxiogènes via la promesse d’une «France apaisée». «Les grandes valeurs et les grands axes de notre projet politique ont été réaffirmés», résumait dimanche un communiqué du FN, tout en précisant que «certains aspects encore trop méconnus [du programme seront] davantage mis en lumière».

«Des coups de fil passés en amont»

Petit monument d’autosatisfaction, le texte salue encore un «très bel exercice de démocratie interne, soulignant la maturité et l’unité de notre mouvement». Quant aux cadres du Front, ils assurent depuis dimanche un frénétique service après-vente dans les médias, vantant l’harmonie d’un parti «en route vers 2017». On assiste même à de petits miracles : «Ce n’est pas moi qui ai changé, c’est le FN !», tonnait récemment un cadre mécontent, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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