Au festival South by Southwest, les “trois révolutions simultanées” de l’IA inquiètent

Ils sont tous les deux des figures de la tech. Chacun à sa manière, la futurologue Amy Webb et l’investisseur de l’Internet Chris Dixon s’alarment, au festival des médias interactifs South by Southwest (SXSW), à Austin (Texas, États-Unis), de la “révolution” de l’intelligence artificielle (IA), raconte la Frankfurter Algemeine Zeitung.

Le cahier de tendances d’Amy Webb est “l’un des rendez-vous les plus attendus” du festival, qui se tient jusqu’au 16 mars, explique le quotidien allemand. L’IA devrait “changer l’histoire de l’humanité”, dit-elle, comme l’ont fait “l’invention du chemin de fer, la révolution industrielle et l’arrivée d’Internet”. Mais à la différence de ces bouleversements, “qui n’ont modifié qu’un seul pan de la société”, l’IA déclenche “trois révolutions simultanées : l’IA elle-même, la biotechnologie et l’écosystème de l’Internet des objets”.

Les “gros dégâts” de l’open source

L’enseignante à la Stern School of Business, l’école de commerce de l’université de New York, met en garde contre “le côté obscur, les revers et les dérives de l’IA”. Elle “critique le fait que des entreprises comme Meta ou la française Mistral AI aient publié leurs grands modèles de langage (LLM) en libre accès”. L’open source leur permet de “développer plus rapidement leurs modèles linguistiques” en s’appuyant sur une large communauté de développeurs. Au risque de les placer “entre de mauvaises mains” et de causer “de gros dégâts” – et si les deepfakes déclenchaient une guerre ?

Elle s’inquiète aussi du passage des LLM aux LAM (large action models). Ces grands modèles d’action permettent d’entraîner les IA, non plus avec des textes tirés de l’Internet, mais “avec des données provenant de capteurs de mouvements, de caméras et de mini-ordinateurs qui seront bientôt intégrés dans chaque réfrigérateur, chaque montre et chaque appareil électronique”, relate le quotidien de Francfort. Elle explique : “Alors que les LLM calculent ce à quoi nous penserions ensuite et en tirent un texte, les LAM calculent ce que nous ferions ensuite.”

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