Au fait, qu'est-ce qu'une garde à vue?

Six mois après la disparition de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans dans le Tarn, son mari a été placé en garde à vue mercredi. Cette mesure de privation de liberté est prise lors d'une enquête judiciaire à l'encontre d'un suspect poursuivi pour un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement. Elle permet aux enquêteurs d'avoir le suspect à leur disposition pour pouvoir l'interroger et vérifier si ses déclarations sont exactes. Sa durée est toujours limitée : elle est de 24 heures mais peut être abrogée ou prolongée.

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Sur décision d'un procureur ou d'un juge d'instruction, elle peut ainsi être étendue à 48 heures en cas d'infraction punissable d'une peine d'au moins un an de prison et si les enquêteurs motivent ce choix. Exceptionnellement, elle peut être prolongée au-delà de ce délai, pour les crimes les plus graves (jusqu'à 72 heures) ou en cas de risque ou d'acte terroriste (jusqu'à 144 heures, soit 6 jours).

Une fois en garde à vue, le suspect a des droits spécifiques. Il peut prévenir un proche et s'entretenir 30 minutes toutes les 24 heures avec un avocat - commis d'office s'il n'en connaît pas. A l'issue du délai imparti, la personne arrêtée peut être soit remise en liberté, soit déférée, c'est-à-dire présentée au juge ou au procureur, lequel décidera des suites à donner.

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