Au-dessus de l’épave du légendaire galion espagnol San José, l’ombre des incertitudes

Le 5 juin 2024, le gouvernement colombien a fait savoir que la première phase d'exploration de l'épave du San José, galion espagnol qui a sombré en 1708 dans les Caraïbes les cales pleines de trésors, avait permis de dresser un constat positif : le navire n'a pas été visité par des pilleurs, une crainte depuis que sa découverte en 2015 a fait les gros titres. Mais le site archéologique fait l'objet d'autres inquiétudes.

Le ministre colombien de la Culture, Juan David Correa, l’a annoncé le 5 juin 2024 au cours d’une conférence de presse : l’épave du San José, légendaire galion espagnol coulé il y a trois siècles dans les Caraïbes, est intacte. Comprendre : elle n’a pas été visitée depuis les dernières plongées d’observation réalisées en 2022. Émeraudes, porcelaine de la dynastie Qing, pièces d'or et d’argent des mines de Potosí, ville d’actuelle Bolivie… Les nombreux trésors qu’elle renferme dorment ainsi encore dans ses cales, attendant de revoir peut-être un jour la lumière du soleil.

Malgré la profondeur à laquelle le navire se trouve aujourd’hui – plus de 600 mètres –, et les précautions prises par le gouvernement colombien pour cacher son emplacement exact, le risque qu’il soit localisé par des pilleurs aguerris était bel et bien présent, surtout après la forte médiatisation de sa découverte et de la bataille diplomatique qu’il a suscitée. Cette annonce du gouvernement colombien vient conclure la première phase "très réussie" d'une mission archéologique entamée en février 2024 et qui pourrait durer des années. Néanmoins, des observateurs estiment que le président colombien, Gustavo Petro, aimerait voir les trésors remontés sous son mandat qui s’achève en 2026.

Le 7 juin 1708, le San José faisait route vers Carthagène, sur la côte caraïbe de la Colombie, lorsqu’il fut attaqué par des navires de guerre britanniques. Il n’arriva donc jamais en Espagne où il devait acheminer, en pleine guerre de succession (1701-1712), des richesses accumulées dans les colonies sud-américaines du royaume pour le compte du roi Philippe V (1683–1746). Seuls quelques membres d'équipage, sur les 600 à bord, survécurent au naufrage.

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Une propriété disputée

Depuis sa découverte en 2015 par la marine colombienne et une société privée suisse, Maritime Archaeology Consultants (MAC), l’épave du San José est l’objet de toute[...]

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