Au-delà de Stellantis, le salaire des grands patrons en question

Le quatrième plus grand constructeur automobile mondial, Stellantis, a tenu ce mardi son assemblée générale. La rémunération de son patron était contestée par les trois principaux cabinets de conseil aux actionnaires. Un sujet qui ne se limite pas au cas Stellantis.

Les actionnaires du constructeur automobile Stellantis – maison mère de Fiat, Peugeot, Dodge ou encore Jeep – ont validé mardi à 70,2% des voix la rémunération du directeur général du groupe, Carlos Tavares, qui pourrait atteindre 36,5 millions d'euros pour l'année 2023. Ce vote est purement consultatif.

Pour le cabinet français Proxinvest, même si Stellantis a enregistré en 2023 18 milliards d'euros de bénéfice – un record –, ces résultats ne justifient pas un tel montant. « Il est important que ces rémunérations demeurent à un niveau socialement acceptable, juge Charles Pinel, le directeur général de ce cabinet. Les actionnaires ont des responsabilités et en validant des niveaux de rémunération très élevés, on pourra leur reprocher – plutôt à juste titre – de participer à cette rupture de cohésion sociale », estime-t-il.

Les Américains du cabinet Glass Lewis s'inquiètent de leur côté des milliers de licenciements en cours chez Stellantis aux États-Unis. Enfin, un troisième important cabinet de conseil aux actionnaires, ISS, a également recommandé de voter contre la rémunération de Carlos Tavares.

1 000 ans de travail à l'usine pour atteindre la rémunération du PDG


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